Après la grippe aviaire, la filière canard repart

30 mai 2017 - La rédaction 
Durement impactée par l'épisode de grippe aviaire H5N8, qui a touché les élevages français de canards début 2017, la filière semble en bonne voie pour redémarrer. Depuis le 29 mai, les animaux peuvent à nouveau sortir en plein air.

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Les palmipèdes d’élevages, ici des oies, peuvent à nouveau sortir au plein air

L’élevage de canards redémarre dans le Sud-Ouest de la France. Le 29 mai, les canards et autres palmipèdes ont pu ressortir à l’air libre sans risquer d’être contaminés par les oiseaux migrateurs, suspectés d’être à l’origine des contaminations les plus récentes. La région, à l’origine de 72 % de la production française, a été particulièrement touchée par l’épisode de grippe aviaire H5N8 au début 2017.

La France, leader mondial du secteur avec 35 millions de canards abattus chaque année, devra se passer des 4,5 millions de canards, d’oies et autres palmipèdes euthanasiés et des 7,5 millions animaux qui n’ont pas été mis sur le marché. Le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) estime le manque à gagner pour la filière à 350 millions d’euros. L’an dernier, l’État avait déboursé 180 millions d’euros pour aider les producteurs victimes d’un épisode de grippe aviaire H5N1, alors que le secteur représentait 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 100 000 emplois en 2016, selon le Cifog.

Tirer les leçons du passé

L’État prévoit de soutenir les éleveurs pour que la France reste le leader mondial, mais pas sans contrepartie. Stéphane Le Foll avait signé avec les acteurs de la filière un Pacte de lutte contre la grippe aviaire. Ce dernier prévoit un nombre important de reformes, aussi bien structurelles qu’au niveau de la production. Entre autres, les éleveurs et gaveurs sont encouragés à organiser la phase de production en une seule période, et non plus à en étaler plusieurs tout au long de l’année. Autre exemple, les élevages de plus de 3 200 têtes devront garder les palmipèdes à l’intérieur entre novembre et janvier, afin de limiter les risques de contaminations par les oiseaux migrateurs.

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