Concours alimentaire Prot’eat : les cultures légumineuses à l’honneur

21 juin 2018 - Eloi Pailloux 
Féverole, lupin, pois chiches… Ces légumineuses ne sont pas les cultures majoritaires dans les campagnes françaises. Le concours alimentaires Prot'eat, qui fait la part belle aux protéines végétales, est l'occasion de mieux les connaître. Le palmarès est tombé le 19 juin.

Féverole, lupin, pois chiches… Ces légumineuses ne sont pas les cultures majoritaires dans les campagnes françaises. Le concours alimentaires Prot'eat, qui fait la part belle aux protéines végétales, est l'occasion de mieux les connaître. Le palmarès est tombé le 19 juin.

Les neuf saveurs de pâtes à tartiner Tartimouss !, récompensées par le prix Audacieuses légumineuses.

La protéine « végétale » a le vent en poupe. Guidés par les recommandations nutritionnelles des professionnels de la santé ou par le souci de réduire leur empreinte climatique, de nombreux consommateurs freinent sur les produits carnés, et leurs protéines « animales ». Une tendance que le groupe d’étude et de promotion de la protéine végétale (GEPV) veut accompagner. C’est notamment le but du concours Prot’eat, dont le verdict est tombé le 19 juin.

La féverole offre un prix à la pâte à tartiner Tartimousse

La catégorie « Audacieuse légumineuse » récompense Tartimousse, une pâte à tartinée dont la recette ne comprend aucune graisse et moins de sucre que les têtes de gondoles. Le secret : l’utilisation de féverole comme agent texturant. Cette culture méconnue, dont les surfaces ont drastiquement diminué depuis que les tracteurs ont remplacé les bœufs et chevaux, dont elle remplissait les auges.

Organisateurs, jurés et lauréats du concours Prot’eat posent ensembles après le verdict.

Ses atouts environnementaux ne sont pourtant plus à démontrer : capable de fixer l’azote de l’air, elle ne nécessite pas d’engrais azoté. Des intrants dont l’empreinte énergétique et les émissions de gaz à effets de serre ne sont pas neutres. La manière dont elle étouffe les mauvaises herbes permet de limiter les quantités d’herbicides utilisées : un plus qui en fait une culture très « bio » compatible.

Ce prix est accompagné de 5000 € et d’un accompagnement d’un an au sein d’un incubateur d’entreprise.

Prix coup de cœur pour le lupin et le pois chiche de Youpeas

Youpeas remporte le prix « du public », et les 5000 € qui vont avec. Un vote ouvert sur internet récompense cette start-up qui veut « réinventer le snacking. » Cookies, brownies, moelleux… Des gourmandises dont le succès ne fait pas le débat. L’idée ici est de le concilier avec une meilleure nutrition. En utilisant des farines de pois et de lupin, le taux de protéines est deux à trois fois plus élevé chez Youpeas que dans les équivalents « traditionnels ».

Le lupin et le pois chiche, peu gourmands en produits chimiques, représentent relativement peu de surface en France. Ces cultures offrent toutefois des alternatives pour agriculteurs diversifiant leur assolement, une pratique bénéfique pour la biodiversité, mais aussi pour réduire les doses de pesticides : plus des cultures différentes se succèdent dans un champ, plus les maladies, insectes et mauvaises herbes peinent à s’y implanter.


Un prix « Protéine végétale » également décerné

Le dernier prix décerné dépasse le créneau des seules légumineuses. Le prix « Protéine végétale » est venu couronner Life loving food, une start-up qui adapte des produits « à succès » (boulettes de viandes, nuggets, panna cotta, cookies…) en remplaçant tous les produits d'origine animale par des « équivalents » d'origine végétale.

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