EGA : Macron veut moins de pesticides en agriculture

17 octobre 2017 - La rédaction 
Le Président de la République a évoqué différentes thématiques, le 11 octobre, lors de sa première prise de parole sur les États généraux de l'alimentation. Et notamment son souhait de réduire les usages de pesticides.

Au-delà de sa vision des travaux menés dans le cadre des États généraux de l’alimentation (EGA), le Président Macron a évoqué, sous plusieurs angles, la réduction des usages de pesticides en agriculture, lors de son discours de Rungis, le 11 octobre. Revue de ses prises de position.

Séparer le conseil et la vente des phytos

« La loi séparera la vente du conseil. » Emmanuel Macron estime que celui qui conseille l’agriculteur ne peut être celui qui vent des pesticides. Ce volet devrait donc être intégré au projet de loi sur la transformation agricole qu’Emmanuel Macron compte mettre en œuvre début 2018. Une véritable rupture par rapport au modèle actuel. Ségolène Royal s’était également penché sur la question, au printemps 2017.

Pas de retour en arrière pour le glyphosate

Le Président a également averti : il ne reviendra pas sur l’arrêt du glyphosate. Alors que les instances européennes doivent se prononcer sur le renouvellement pour 10 ans, ou non, d’autorisation du glyphosate d’ici à la fin de l’année, Emmanuel Macron estime que « reporter de dix ans la problématique du glyphosate n’est pas une bonne idée. » Il assure qu’il n’y aura pas d’impasse et qu’il soutiendra la recherche par un programme volontariste d’investissements pour trouver des alternatives.

Une expertise scientifique indépendante

Pour dépassionner le débat sur la question plus générale des phytosanitaires, le Président compte s’appuyer sur des experts scientifiques indépendants. « Nous avons subi ces dernières années trop de pressions, trop d’intérêts cachés et des expertises industrielles qui ne sont en rien des expertises scientifiques », accuse Emmanuel Macron. Il promet qu’il donnera les moyens d’avoir des experts indépendants « dont nous connaissons d’abord les connaissances académiques mais aussi l’indépendance financière par rapport aux pressions existantes. »

J.L.

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