“Enregistrer pour mieux s’y retrouver”

20 janvier 2005 - La rédaction 
L’enregistrement quotidien sur papier puis la saisie informatique permettent à Bernard Georgeon, viticulteur, de tracer simplement ses travaux culturaux.

C’est devenu une pratique quotidienne. Les six salariés de l’exploitation viticole de Bernard Georgeon, sur la commune de Segonzac (16) dans le Cognac, notent chaque jour scrupuleusement le travail réalisé sur les parcelles. “Ces cinq minutes en fin de journée évitent les erreurs. L’opérateur inscrit directement ses pratiques sans oubli car les données sont notées immédiatement.” Une rigueur indispensable car Bernard Georgeon a de nombreuses parcelles à gérer. Outre son exploitation de 25 hectares, il travaille comme prestataire de service sur une centaine d’hectares en appellation Cognac. “Les salariés ont reçu une formation à l’enregistrement des pratiques. Si certains ont un peu de mal à le faire, du fait de nationalités différentes, il n’y a pas eu d’autres freins majeurs”, poursuit-il. Les fiches d’enregistrement comportent le nom du salarié, le lieu, le code de la parcelle, le type de travail, et le temps passé.

Bernard Georgeon rassemble les feuilles journalières pour la saisie informatique.

 Facile à remplir

Pour les produits phytosanitaires, Bernard Georgeon a créé une fiche spécifique indiquant, en plus, le numéro de passage, le nom commercial du produit, la dose appliquée à l’hectare et sur l’ensemble de la zone traitée. “Il faut que ces documents soient simples à remplir afin d’éviter toutes erreurs”, témoigne Bernard Georgeon. Une fois par semaine ou tous les quinze jours, le viticulteur rassemble les feuilles journalières et entame la saisie informatique. “La notation quotidienne sur papier permet de répondre au point du référentiel agriculture raisonnée qui oblige à enregistrer les pratiques dans les huit jours suivant leur réalisation. Ce qui me laisse un peu de temps pour les saisir informatiquement.”

 Répertorier en un clic les données

Bernard Georgeon a choisi le logiciel Lavilog, spécialisé en viticulture, édité par la société Lamouroux en Gironde. “Je peux en trente secondes retrouver l’ensemble des travaux réalisés sur une parcelle sur plusieurs années. C’est une grande avancée.” Les données doivent être conservées pendant cinq ans. “Pas de paperasseries ! Je conserve uniquement, sur ce laps de temps, les données informatiques. Je réalise aussi des sauvegardes en parallèle, sur des clés USB.” Il regrette néanmoins le manque de cohérence entre les référentiels. “Les maisons de cognac imposent que les viticulteurs répondent aux dernières normes HACCP. Les logiciels agricoles de traçabilité les intègrent rarement.” Peu d’efforts sont à fournir pour assurer la traçabilité des pratiques car “depuis toujours, l’agriculteur note sur un carnet ou un agenda les travaux qu’il réalise. Il suffit juste de le formaliser pour répondre au référentiel”.

Exigences nationales du référentiel

Traçabilité des pratiques

5. Les interventions à enregistrer doivent l’être dans les huit jours suivant leur réalisation.

6. Les enregistrements doivent être conservés cinq ans.

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