Auxiliaires de cultures, la biodiversité au soutien des agriculteurs

20 juillet 2017 - Laure Hänggi 
Un auxiliaire de culture est un être vivant qui, par son mode de vie, son habitat et son alimentation, va contribuer à la lutte contre les ravageurs des productions agricoles.

Les ravageurs sont définis par le ministère de l’Agriculture commet étant les animaux qui, lors de leur cycle de vie, vont impacter négativement une culture. L’utilisation de produits chimiques, comme les insecticides, herbicides ou fongicides, permettent de réduire les dégâts de ces populations et d’augmenter le rendement des cultures. Toutefois, les acteurs du monde agricole cherchent aujourd’hui à réduire les recours à ces produits, pour des raisons économiques, environnementales et sanitaires.

Parmi les pratiques à appliquer, en substitution ou en complément de la chimie : les auxiliaires de culture. Ce sont des mammifères, insectes, oiseaux, et même certains champignons ou bactéries qui vont naturellement lutter contre les ravageurs. Le plus souvent, ce sont leurs prédateurs, comme les coccinelles pour les pucerons, la chouette effraie pour les campagnols ou le hérisson pour les limaces. Une chauve-souris peut manger jusqu’à 3 000 insectes par nuit. Mais il peut aussi s’agir d’autres formes de lutte, comme celles de champignons ou bactéries qui vont parasiter les ravageurs.

Les auxiliaires de culture, un « retour aux fondamentaux »

Lors de la révolution mécanique de l’agriculture, de nombreuses pratiques ont été mises en place et ont permis d’augmenter les rendements et les surfaces cultivées, mais elles ont parfois entrainé une diminution des populations d’auxiliaires. Par exemple, pour que les tracteurs puissent travailler plus facilement sur des parcelles plus grandes, certaines haies d’arbres et de buissons qui bordaient les parcelles ont été supprimées, soit autant d’habitats en moins pour de nombreuses espèces.

Aujourd’hui, les dispositions « ante-mécanisation » regagnent du terrain, avec l’implantation de haies, de zones florales ou de buissons le long des parcelles, pour permettre un retour des auxiliaires, sans pour autant perdre ce qui a été gagné en termes de facilité de production. Les politiques européennes favorisent ces pratiques, en rémunérant des « zones d’intérêts écologiques » sur les bords des parcelles, zones où on laisse la nature se développer pour abriter de la biodiversité, dont des auxiliaires, ou en favorisant la présence de haies.

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