Une question d’attitude

20 mars 2005 - La rédaction 
Les bonnes pratiques agricoles ou comment produire en respectant son environnement ! Perception à chaud sur le stand qui leur a été dédié lors du Sima 2005. Les agriculteurs sont désormais tous sensibilisés mais la reconnaissance et parfois le soutien font défaut. Témoignages.

“Il n’y a plus aucun agriculteur qui ne sait pas ce que sont les bonnes pratiques agricoles.” Bernard Guidez, secrétaire général de Farre (Forum de l’agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement) est catégorique. Toute la nuance réside dans la perception que les uns et les autres en ont. “Veut-on rincer un bidon pour le rendre propre ou pour récupérer du produit ?”, illustre-t-il. “En tout cas il n’y a plus personne qui ne rince pas.” Donc désormais la bonne question c’est pourquoi le faites-vous ? “Ce n’est pas l’aptitude qui est pointée, mais l’attitude”, complète Bernard Guidez. À noter que les attitudes positives se développent. Par nécessité technique les agriculteurs adoptent une autre façon de conduire leur production, ils voient alors ces évolutions d’un bon œil. Buse antidérive sur leur pulvérisateur de produits phytos, station météo sont autant d’outils qui servent favorablement leur quotidien. Mais pour une grande partie : “seule ne compte que la rentabilité immédiate de ces gestes”. Et c’est à cette catégorie qu’appartiennent ceux qui restent encore dubitatifs.

Reconnaissance oblige

Bien au-delà de ces gestes, c’est le regard des autres qui prime. Christian Séchet, directeur communication du Comité national des centres d’économies rurales (CNCER), estime que l’agriculture raisonnée est une “excellente façon de communiquer sur les bonnes pratiques agricoles”. Son conseil : démarrer le plus vite possible dans cette voie car les écarts vont se creuser et cette démarche n’a d’effet que si elle est collective. Expliquer aussi les bons gestes dès le départ, aux plus jeunes. Une action primordiale qu’a saisie l’Unifa (Union des industriels de la fertilisation) en proposant un CD-Rom interactif à destination des professeurs des écoles d’agriculture. Mais les bonnes pratiques agricoles doivent aussi trouver un soutien auprès des pouvoirs publics. Et sur ce créneau, Denis Ollivier, animateur de Trame (1) et Phytomieux (2) ne cache pas son désarroi au sujet de l’arrêté effluent. “Quand l’Administration va-t-elle prendre position ?” Le texte rendait obligatoire une solution palliant le problème de gestion des effluents en dehors de la parcelle. “L’essentiel est de trouver une solution technique qui soit cohérente avec le code de l’environnement. Nombre d’agriculteurs sont prêts à se mobiliser. Aujourd’hui ils ne savent pas quoi faire après le lavage du pulvérisateur car l’administration n’a pas homologué de solution.” La fameuse “positive attitude” dont tout le monde agricol  e a parlé de façon récurrente autant sur le Sia que sur le Sima…

“Il n’y a plus aucun agriculteur qui ne sait pas ce que sont les bonnes pratiques agricoles.” Bernard Guidez, secrétaire général de Farre (Forum de l’agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement) est catégorique. Toute la nuance réside dans la perception que les uns et les autres en ont. “Veut-on rincer un bidon pour le rendre propre ou pour récupérer du produit ?”, illustre-t-il. “En tout cas il n’y a plus personne qui ne rince pas.” Donc désormais la bonne question c’est pourquoi le faites-vous ? “Ce n’est pas l’aptitude qui est pointée, mais l’attitude”, complète Bernard Guidez. À noter que les attitudes positives se développent. Par nécessité technique les agriculteurs adoptent une autre façon de conduire leur production, ils voient alors ces évolutions d’un bon œil. Buse antidérive sur leur pulvérisateur de produits phytos, station météo sont autant d’outils qui servent favorablement leur quotidien. Mais pour une grande partie : “seule ne compte que la rentabilité immédiate de ces gestes”. Et c’est à cette catégorie qu’appartiennent ceux qui restent encore dubitatifs.

Reconnaissance oblige

Bien au-delà de ces gestes, c’est le regard des autres qui prime. Christian Séchet, directeur communication du Comité national des centres d’économies rurales (CNCER), estime que l’agriculture raisonnée est une “excellente façon de communiquer sur les bonnes pratiques agricoles”. Son conseil : démarrer le plus vite possible dans cette voie car les écarts vont se creuser et cette démarche n’a d’effet que si elle est collective. Expliquer aussi les bons gestes dès le départ, aux plus jeunes. Une action primordiale qu’a saisie l’Unifa (Union des industriels de la fertilisation) en proposant un CD-Rom interactif à destination des professeurs des écoles d’agriculture. Mais les bonnes pratiques agricoles doivent aussi trouver un soutien auprès des pouvoirs publics. Et sur ce créneau, Denis Ollivier, animateur de Trame (1) et Phytomieux (2) ne cache pas son désarroi au sujet de l’arrêté effluent. “Quand l’Administration va-t-elle prendre position ?” Le texte rendait obligatoire une solution palliant le problème de gestion des effluents en dehors de la parcelle. “L’essentiel est de trouver une solution technique qui soit cohérente avec le code de l’environnement. Nombre d’agriculteurs sont prêts à se mobiliser. Aujourd’hui ils ne savent pas quoi faire après le lavage du pulvérisateur car l’administration n’a pas homologué de solution.” La fameuse “positive attitude” dont tout le monde agricole a parlé de façon récurrente autant sur le Sia que sur le Sima…

(1) Trame : Tête de réseaux pour l’appui méthodologique aux entreprises. Trame est un centre associatif de ressources au service des acteurs du développement agricole.

(2) Phytomieux : association réalisant des opérations de sensibilisation pour améliorer les pratiques de protection des cultures, ouverte à tous les partenaires qui veulent apporter leur contribution à une protection des cultures efficace et respectueuse de l’environnement.

 

(1) Trame : Tête de réseaux pour l’appui méthodologique aux entreprises. Trame est un centre associatif de ressources au service des acteurs du développement agricole.

(2) Phytomieux : association réalisant des opérations de sensibilisation pour améliorer les pratiques de protection des cultures, ouverte à tous les partenaires qui veulent apporter leur contribution à une protection des cultures efficace et respectueuse de l’environnement.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les bonnes pratiques agricoles ont été à l’honneur lors du Sima 2005 qui s’est tenu du 26 février au 3 mars 2005 sur le parc des expositions de Villepinte.

 

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