Consommation de viande bio, une progression et des pistes de travail pour aller encore plus loin

2 octobre 2019 - Laure Hänggi 
L'engouement autour du bio concerne aussi le secteur de la viande. Selon une étude de la commission bio de l'interprofession des viandes et du bétail (Interbev), présentée le 26 septembre, plus de 70 % des Français affirment en consommer « au moins occasionnellement ». Néanmoins, seuls 56 % trouvent son prix justifié.

L’intérêt des consommateurs pour le bio n’est plus à démontrer. Plus de 90 % des Français déclarent en consommer. Une tendance qui touche également le secteur la viande. Un sondage réalisée par Ifop pour la commission bio de l’interprofession des viandes et du bétail, Interbev, analyse l’évolution de cette consommation pour la cinquième année consécutive. Selon cette enquête, présentée le 26 septembre, 72 % des consommateurs de viande déclarent manger de la viande bio « au moins occasionnellement ».

Philippe Cabarat (2e à gauche), président de la commission bio d’Interbev, a présenté, le 26 septembre, une étude sur la consommation de viande bio en France.

Ils sont 23 % à en consommer « dès qu’ils en trouvent » et 4 % exclusivement, contre 3 % en 2018 et 2 % en 2017. « Cette cinquième vague de notre étude confirme la grande tendance observée depuis 2015. Il y a une hausse de la consommation de viande bio, qui se stabilise depuis trois ans », explique Philippe Cabarat, président de la Commission bio d’Interbev

Modes d’élevage et bénéfices pour la santé plébiscités

Interrogés sur les motivations de leur choix, les consommateurs citent le respect du bien-être animal des élevages (46 %), le caractère bénéfique pour la santé (38 %), les bénéfices environnementaux (24 %) ou les meilleurs revenus aux éleveurs (21 %). Une grande partie des consommateurs de viande interrogés (71%) regrettent néanmoins la faiblesse de l’offre en restauration hors domicile (RHD). Cette dernière ne pèse cependant que 12 % des ventes, contre 55 % en grandes et moyennes surfaces. À noter que le plan de filière d’Interbev, réalisé suite aux États généraux de l’alimentation, a fixé pour objectif le doublement de la production de viandes bio en 2022.
Enfin, le prix demeure un frein au développement de cette consommation. En effet, pour 44 % des consommateurs, le prix de la viande bio, plus important que les produits conventionnels, n’apparaît pas comme justifié.

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