De l’hydrogène à base de maïs dans le réservoir pour émettre moins de carbone

1 octobre 2019 - Eloi Pailloux 
Une start-up implantée dans la Marne propose un procédé industriel permettant de produire de l'hydrogène à partir de bois et, prochainement, de maïs. Ce carburant « propre » valoriserait une partie de la plante non-consommable, tout en réduisant l'impact carbone des bus strasbourgeois auxquels ils sont destinés. Explication.

La rafle de maïs est le centre de l’épi, non comestible – photo Luigi Chiesa

Du maïs dans le réservoir, et pas de particules ou de gaz à effet de serre à la sortie du pot d’échappement. C’est la formule à laquelle travaillent la start-up Haffner Energy et Réseau-Gaz de Strasbourg (R-GDS). Le principe de base est le suivant : utiliser de l’hydrogène comme carburant, qui n’émet que de l’eau pour faire fonctionner un moteur. La production d’hydrogène s’avère toutefois elle-même énergivore et génératrice de gaz à effet de serre, limitant pour le moment le déploiement de cette solution. La solution pourrait donc être… le maïs.

Éviter l’émission de 5 000 tonnes de carbone chaque année

À Vitry-le-François (Marne), Haffner Energy fait tourner le prototype d’une installation produisant 120 kg d’hydrogène par jour. La matière première utilisée ? De la biomasse, en l’occurrence de la plaquette de bois, et bientôt des rafles de maïs, et non plus de gaz naturel, comme c’est habituellement le cas. Le succès de ce prototype amène la start-up à développer une unité industrielle qui pourra produire 650 kg d’hydrogène par jour, en banlieue de Strasbourg, à partir de 2021. Une « première mondiale », selon R-GDS.

Ce volume de 650 kg d’hydrogène est suffisant pour faire circuler 1 600 véhicules sur une distance de 15 000 km. En l’occurrence, l’idée est d’utiliser ce carburant pour les bus strasbourgeois à la place du diesel, pour une économie de 5000 tonnes de carbone émis et 175 kg de particules fines par an, selon R-GDS.

De l’agriculture en amont et en aval du procédé

Faudra-t-il sacrifier le contenu des assiettes pour faire avancer les bus de Strasbourg ? Non, répond Haffner Energy. La partie du maïs utilisée pour produire l’hydrogène serait la rafle, le cœur des épis, un déchet non consommable. Ce procédé offrirait donc une nouvelle piste de valorisation pour une partie de la plante aujourd’hui sans réel débouché. Les agriculteurs pourraient s’y retrouver à chaque extrémité de cette filière nouvelle, car l’un des coproduits de ce procédé est le « biochar », un charbon utilisable pour amender les sols agricoles. L’installation en produirait quelques 1 500 tonnes chaque année, au bénéfice de maraîchers installés près de Strasbourg.

 

2 commentaires sur “De l’hydrogène à base de maïs dans le réservoir pour émettre moins de carbone

  1. Si la consommation d’hydrogène doit augmenter dans le monde, elle ne DOIT être envisagée qu’à partir de l’hydrolyse de l’eau. En effet, sa combustion combine l’hydrogène à l’oxygène, mais contrairement au dioxyde de carbone qui est détruit par les plantes, l’eau ne l’est pas et ne redonne donc pas d’oxygène ensuite. Un tel développement pourrait réduire rapidement la teneur de l’atmosphère en oxygène de quelques pourcents, quelques pourcents qui pourraient provoquer des difficultés respiratoires pour de nombreuses personnes mais aussi espèces vivantes (ces quelques pourcents ne manquent-ils pas à certains lors des courses en montagne ?). Avec la croissance de la demande, cela pourrait être très RAPIDE. Il importe donc que le LEGISLATEUR sérieux prenne cet aspect en considération et interdise la commercialisation et la production d’hydrogène autre qu’à partir de l’hydrolyse de l’eau. Avec les technologies modernes, il est parfaitement envisageable de produire de l’hydrogène à partir de l’eau de mer avec un faible coût. Mon propos n’est pas de remettre en cause l’utilisation de l’hydrogène, mais sa source (il doit OBLIGATOIREMENT y avoir libération d’oxygène lors de sa production).

  2. Si la consommation d’hydrogène doit augmenter dans le monde, elle ne DOIT être envisagée qu’à partir de l’hydrolyse de l’eau. En effet, sa combustion combine l’hydrogène à l’oxygène, mais contrairement au dioxyde de carbone qui est détruit par les plantes, l’eau ne l’est pas et ne redonne donc pas d’oxygène ensuite. Un tel développement pourrait réduire rapidement la teneur de l’atmosphère en oxygène de quelques pourcents, quelques pourcents qui pourraient provoquer des difficultés respiratoires pour de nombreuses personnes mais aussi espèces vivantes (ces quelques pourcents ne manquent-ils pas à certains lors des courses en montagne ?). Avec la croissance de la demande, cela pourrait être très RAPIDE. Il importe donc que le LEGISLATEUR sérieux prenne cet aspect en considération et interdise la commercialisation et la production d’hydrogène autre qu’à partir de l’hydrolyse de l’eau. Avec les technologies modernes, il est parfaitement envisageable de produire de l’hydrogène à partir de l’eau de mer avec un faible coût. Mon propos n’est pas de remettre en cause l’utilisation de l’hydrogène, mais sa source (il doit OBLIGATOIREMENT y avoir libération d’oxygène lors de sa production).

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