États généraux de l’alimentation : entre enjeux alimentaires, agricoles et environnementaux

27 juillet 2017 - Stéphanie Ayrault 
Les États généraux de l'alimentation ont été lancés le 20 juillet. Au programme, une discussion de tous les acteurs autour de 14 ateliers concernant une juste répartition de la valeur et une alimentation saine. Les sujets abordés sont multiples, et concernent toute la chaine agroalimentaire.

Les États généraux de l’alimentation, oui mais pas seulement. Dans les faits, ce sont aussi ceux de l’agriculture et de l’environnement. Lancés le 20 juillet, ils doivent permettre à l’ensemble des acteurs de discuter des grands enjeux autour de 14 ateliers organisés en deux grandes étapes, et de dégager des solutions.

Quelle place pour l’alimentation ?

La situation de détresse des agriculteurs français, dont la moitié a un revenu de moins de 350 euros par mois en 2016, fait que l’agriculture et la rémunération équitable des exploitants tiennent une grande place dans les discussions. Le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot et le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Stéphane Travert sont d’accord sur ce point : pour améliorer les pratiques agricoles, environnementales et sociales des producteurs, il faut d’abord qu’ils soient correctement rémunérés, pour favoriser l’investissement.

La question centrale de l’agriculture incite certains, comme UFC Que choisir, à s’inquiéter de la place réservée aux enjeux purement alimentaire pour le consommateur : prix, impact sur la santé, traçabilité… La question d’une alimentation durable se pose aussi en terme de sensibilisation de ces consommateurs. En ce sens, WWF souhaiterait que la réduction de la consommation de viande soit évoquée.

Des États généraux à échelle régionale ?

D’autres acteurs comme la Fondation pour la nature et l’homme (FNH) s’inquiètent de savoir comment vont se concrétiser les résultats des discussions. Ils appellent à une troisième étape des États généraux, consacrée à la traduction concrète des solutions proposées, éventuellement dans la législation française.

Une voie que n’exclut pas le ministre de l’Agriculture, qui assure que le gouvernement ne s’arrêtera pas de travailler à la fin des États généraux, mais continuera soit en renforçant les mécanismes de contrôles déjà existant, soit en en créant de nouveaux. Le gouvernement réfléchit par ailleurs à la déclinaison régionale des États généraux, pour faire avancer le débat à échelle locale en même temps qu’à Paris.

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