Évaluation des résidus de pesticides, Générations futures demande de séparer les filières bio et non-bio

17 septembre 2020 - Laure Hänggi 
Habituée des rapports sur les pesticides, l’association Générations futures affirme, dans son dernier document, que les résidus de pesticides sur les fruits et légumes seraient plus importants que ceux annoncés officiellement. En cause : la non-différenciation entre les produits bio et non bio lors des calculs officiels. La DGCCRF réagit.

Les résidus de pesticides sur les fruits et légumes seraient plus importants que ceux annoncés officiellement. C’est ce qu’affirme Générations futures, dans son dernier rapport, dévoilé le 16 septembre. L’ONG a fondé son travail sur des données fournies par la Direction générale de la Concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui communique tous les ans les chiffres concernant ces résidus. Après avoir effectué ses propres calculs, l’association a abouti des chiffres plus élevés. Ainsi, 66,7 % des fruits non bio contiendraient des résidus de pesticides quantifiés (contre 63,1 % dans ceux annoncés dans les plans de surveillance), et 45 % des légumes (contre 43,2 %). Cet écart proviendrait du fait que les chiffres de la DGCCRF s’appuient sur des échantillons conventionnels et bio, mélangés. Des écarts toutefois relativement faibles du fait de la part des surfaces en agriculture biologique, qui représentent aujourd’hui 8,5 % de la SAU.

Présenter par mode de culture

Quand Générations futures affirme dévoiler de « vrais chiffres », la DGCCRF tempère. Interrogée par l’AFP, elle confirme que ces rapports annuels de contrôle concernent les productions végétales dans leur ensemble. Mais précise : « Dans un souci de transparence, ceux-ci font apparaître spécifiquement et de manière indépendante les données concernant les produits bio, qui font l’objet d’une réglementation spécifique plus sévère », précise-t-elle. Pas suffisant pour l’ONG, qui demande plus de transparence et à ce que ces résultats soient présentés à l’avenir par mode de culture, afin de pouvoir réaliser des « comparaisons sérieuses » entre les productions conventionnelles et bio. Un enjeu moins mathématique que de présentation.

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