FNSEA et APCA d’accord pour arrêter le glyphosate, mais progressivement

12 septembre 2017 - La rédaction 
La Fédération nationale des syndicats d'exploitants (FNSEA) et l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture prônent un arrêt progressif de l'utilisation du glyphosate, plutôt qu'une interdiction soudaine.

C’est un exercice traditionnel après les congés estivaux. Les deux structures agricoles que sont la Fédération nationale des syndicats d’exploitants (FNSEA) et l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) ont convoqué la presse, respectivement les 5 et 6 septembre. L’objectif : faire le point sur les sujets chauds de la rentrée.

Privilégier un arrêt progressif du glyphosate

Le président de l’APCA Claude Cochonneau est opposé à l’interdiction brutale du glyphosate.

Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, et Claude Cochonneau, président de l’APCA, ont utilisé les mêmes mots pour commenter la posture de Nicolas Hulot, opposé au renouvellement de l’autorisation du glyphosate. « Raisonner et réduire progressivement l’usage de cette molécule, oui. L’interdire totalement et brutalement, non. » Deux tiers des exploitations utilisent des produits à base de glyphosate, selon Christiane Lambert.

Autant d’agriculteurs sans solution si le glyphosate devait être interdit, à en croire les deux structures, qui soulignent qu’il n’existe pas d’alternatives à la molécule herbicide. Et craignent un retour en force du travail du sol pour compenser son interdiction. Le labour, par exemple, est un moyen de limiter la pousse des mauvaises herbes, mais le pratiquer détériore la structure du sol. Par ailleurs, le labour limite l’efficience du stockage du carbone dans les sols, dégradant le bilan du secteur en termes de gaz à effet de serre.

24 commentaires sur “FNSEA et APCA d’accord pour arrêter le glyphosate, mais progressivement

  1. Lamentable ! Incroyable !
    Les organisations agricoles prêtes à se priver d’un désherbant exceptionnel qui, depuis 40 ans, a fait la preuve de son intérêt et de son innocuité !
    Une belle victoire pour les écolos.
    Une chance pour les marchands de matériel agricole.
    Un lourd handicap demain pour les agriculteurs français face à leurs concurrents !
    Et bonjour les émissions de CO2 …

    1. Que des agriculteurs soient aussi dépendants d’une molécule, ça en dit long sur leur degré d’aliénation et leur soumission aux firmes agrochimques qui se font du gras sur leur dos !

      1. je sens tout de suite que votre position est conforme à un pure et dure écologiste qui ne voit pas plus que le bout de son nez ,si le glyphosate disparaît ne vous inquiétez pas il sera remplacer par plusieurs produits: anti graminées anti dicot donc par des produits chimique peut être beaucoup plus polluant et nocif que le glyphosate ,les agriculteurs ne laisseront pas leurs champs sales ,il serait beaucoup judicieux de l’autoriser dans certaines conditions ,et à des doses plus faible ,par exemple en bas volume avec des adjuvants.

    2. Non mais serieusement, ouvrez les yeux, vous detruisez votre propre terre, la terre de vos enfants et petits enfants au sens large. Cest scandaleux de défendre de tels produits sans etre conscient du montage financier quil y a derriere. Apprenez a vous remettre en question

  2. Lamentable ! Incroyable !
    Les organisations agricoles prêtes à se priver d’un désherbant exceptionnel qui, depuis 40 ans, a fait la preuve de son intérêt et de son innocuité !
    Une belle victoire pour les écolos.
    Une chance pour les marchands de matériel agricole.
    Un lourd handicap demain pour les agriculteurs français face à leurs concurrents !
    Et bonjour les émissions de CO2 …

    1. Que des agriculteurs soient aussi dépendants d’une molécule, ça en dit long sur leur degré d’aliénation et leur soumission aux firmes agrochimques qui se font du gras sur leur dos !

      1. je sens tout de suite que votre position est conforme à un pure et dure écologiste qui ne voit pas plus que le bout de son nez ,si le glyphosate disparaît ne vous inquiétez pas il sera remplacer par plusieurs produits: anti graminées anti dicot donc par des produits chimique peut être beaucoup plus polluant et nocif que le glyphosate ,les agriculteurs ne laisseront pas leurs champs sales ,il serait beaucoup judicieux de l’autoriser dans certaines conditions ,et à des doses plus faible ,par exemple en bas volume avec des adjuvants.

    2. Non mais serieusement, ouvrez les yeux, vous detruisez votre propre terre, la terre de vos enfants et petits enfants au sens large. Cest scandaleux de défendre de tels produits sans etre conscient du montage financier quil y a derriere. Apprenez a vous remettre en question

  3. Aujourd’hui, une majorité d’agriculteurs sont devenus dépendants au glyphosate. Pourquoi ? Parce qu’il ne faut surtout pas toucher le sol au risque de le détruire !!
    Arrêtons ce délire.
    Des essais longue durée ont montré que préserver le sol, c’est avant tout Nourrir le sol : semer des couverts, allonger les rotations, apporter de la MO, … Ils montrent aussi que les problèmes de structure sont longs à se résoudre en l’absence de travail du sol (travail profond avec labour ou non). Le non travail du sol se traduit par une plus forte concentration de carbone en surface uniquement, et non dans le profil. Et rien ne prouve aujourd’hui, que le non labour permette de stocker du carbone. Il génère moins de CO2 mais plus de N2O, donc autant de GES, … Et, il augmente la dépendance aux herbicides d’interculture …
    Alors ?
    Dans mon métier de conseiller, je travaille avec des agriculteurs qui essaient autant que possible de préserver et d’entretenir leurs sols : des BIOS, évidemment sans chimie et des conventionnels en systèmes Agriculture de Conservation avec une MAE réduction de phytos (dont herbicides). Pour tous, la même problématique : éviter le labour systématique, préférer des déchaumages plus ou moins profonds, des fissurations en profondeur si besoin, des faux semis, … dans des systèmes avec couverts, MO, …
    Donc : sortons de cette dépendance au glyphosate et essayons de nous demander comment préserver le sol tout en produisant. Des questions d’agronomes et non de chimistes.
    Frédéric. Conseiller cultures depuis 20 ans

  4. Aujourd’hui, une majorité d’agriculteurs sont devenus dépendants au glyphosate. Pourquoi ? Parce qu’il ne faut surtout pas toucher le sol au risque de le détruire !!
    Arrêtons ce délire.
    Des essais longue durée ont montré que préserver le sol, c’est avant tout Nourrir le sol : semer des couverts, allonger les rotations, apporter de la MO, … Ils montrent aussi que les problèmes de structure sont longs à se résoudre en l’absence de travail du sol (travail profond avec labour ou non). Le non travail du sol se traduit par une plus forte concentration de carbone en surface uniquement, et non dans le profil. Et rien ne prouve aujourd’hui, que le non labour permette de stocker du carbone. Il génère moins de CO2 mais plus de N2O, donc autant de GES, … Et, il augmente la dépendance aux herbicides d’interculture …
    Alors ?
    Dans mon métier de conseiller, je travaille avec des agriculteurs qui essaient autant que possible de préserver et d’entretenir leurs sols : des BIOS, évidemment sans chimie et des conventionnels en systèmes Agriculture de Conservation avec une MAE réduction de phytos (dont herbicides). Pour tous, la même problématique : éviter le labour systématique, préférer des déchaumages plus ou moins profonds, des fissurations en profondeur si besoin, des faux semis, … dans des systèmes avec couverts, MO, …
    Donc : sortons de cette dépendance au glyphosate et essayons de nous demander comment préserver le sol tout en produisant. Des questions d’agronomes et non de chimistes.
    Frédéric. Conseiller cultures depuis 20 ans

  5. Une grosse victoire pour les fabricants de produit phyto !
    On croit rêver, quand on lit cela! En France on veut toujours laver plus blanc que blanc comme si on pouvait se le permettre. Moi encarté FD jamais je ne cautionnerai un tel gâchis. Aujourd’hui n’ayons pas peur de dire que la France devrait produire que du bio au prix du conventionnel et cela pour une minorité de gens qui pourront ce la payer, pour les autres, faut pas rêver (la majorité, les petits salaires) consommeront des produits importés qui auront bien entendu le même cahier de charge ???…Je vous laisse imaginer de quoi je parle ! La suppression du glyphosate ne cache en réalité qu’une grande supercherie financière car il est tombé dans le domaine public et donc une marge réduite pour ses fabricants ! Moi je ne dis pas comme nos hauts responsables qu’il n y a rien pour le remplacer. Au que si tout est prêt, dès la suppression de cette matière active, une autre molécule sera mise sur le marché pour la remplacer mais avec un tarif multiplié par 10 !
    Merci la FNSEA de nous défendre du mieux que vous pouvez !???… Notre ministre de l’écologie jubile ! Je croyais avoir entendu pendant la campagne électorale que l’on allait uniformiser les contraintes pour notre agriculture avec les autres pays. On y prend le chemin sachant que le ministre de l’écologie avait déjà confirmé qu’il ne reviendrait jamais sur les acquits environnementaux ! Honte à vous!

  6. Une grosse victoire pour les fabricants de produit phyto !
    On croit rêver, quand on lit cela! En France on veut toujours laver plus blanc que blanc comme si on pouvait se le permettre. Moi encarté FD jamais je ne cautionnerai un tel gâchis. Aujourd’hui n’ayons pas peur de dire que la France devrait produire que du bio au prix du conventionnel et cela pour une minorité de gens qui pourront ce la payer, pour les autres, faut pas rêver (la majorité, les petits salaires) consommeront des produits importés qui auront bien entendu le même cahier de charge ???…Je vous laisse imaginer de quoi je parle ! La suppression du glyphosate ne cache en réalité qu’une grande supercherie financière car il est tombé dans le domaine public et donc une marge réduite pour ses fabricants ! Moi je ne dis pas comme nos hauts responsables qu’il n y a rien pour le remplacer. Au que si tout est prêt, dès la suppression de cette matière active, une autre molécule sera mise sur le marché pour la remplacer mais avec un tarif multiplié par 10 !
    Merci la FNSEA de nous défendre du mieux que vous pouvez !???… Notre ministre de l’écologie jubile ! Je croyais avoir entendu pendant la campagne électorale que l’on allait uniformiser les contraintes pour notre agriculture avec les autres pays. On y prend le chemin sachant que le ministre de l’écologie avait déjà confirmé qu’il ne reviendrait jamais sur les acquits environnementaux ! Honte à vous!

  7. Lamentable de voir que FNSEA et APCA accepteraient un arrête m^me progressif du glyphosate!!! Cette position très politique revient à remettre en cause le travail effectué par les agences européennes officiellement reconnues que sont EFSA et ECHA qui ont toutes deux conclu au caractère non cancérigène du glyphosate!Sur la base des avis scientifiques reconnus ,le GLYPHOSATE DOIT ETRE REHOMOLOGUE POUR 15 ans ,en cohérence avec la réglementation européenne!

  8. Lamentable de voir que FNSEA et APCA accepteraient un arrête m^me progressif du glyphosate!!! Cette position très politique revient à remettre en cause le travail effectué par les agences européennes officiellement reconnues que sont EFSA et ECHA qui ont toutes deux conclu au caractère non cancérigène du glyphosate!Sur la base des avis scientifiques reconnus ,le GLYPHOSATE DOIT ETRE REHOMOLOGUE POUR 15 ans ,en cohérence avec la réglementation européenne!

  9. Ah ! très drôle ! Un arrêt progressif su glyphosate car “le labour(…) détériore la structure du sol (et) limite l’efficience du stockage du carbone dans les sols” ?
    Mais rappelez-moi, quelles sont les actions de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture en faveur de la permaculture et de la pratique du non-labour ?

  10. Ah ! très drôle ! Un arrêt progressif su glyphosate car “le labour(…) détériore la structure du sol (et) limite l’efficience du stockage du carbone dans les sols” ?
    Mais rappelez-moi, quelles sont les actions de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture en faveur de la permaculture et de la pratique du non-labour ?

  11. Je fais de la polyculture en zone montagne, depuis très longtemps je cultive des lavandins. J’évite les binages pour ne pas avoir d’érosion dans les pentes, j’utilise du round-up de temps à autre pour enlever des vivaces en inter rangs et faire les plantations sur une parcelle propre, ce qui permet de limiter d’autres désherbants, y compris sur céréales ou tournesols qui ne sont pas désherbés systématiquement. Mais croyez moi, j’ai 68 ans, toujours en activité, … sans glypho, si je dois faire le boulot avec une bineuse, ce sera vite un coup de broyeur sur les plantations, et la retraite! Et tant pis pour les touristes!
    Autre remarque: en 2015, j’ai retourné une luzerne après la 1ère coupe pour ne pas faire passer la parcelle en prairie longue durée ( ineptie de la PAC, car avec les sécheresses, la 1ère année on ne récolte à peu près rien…on dépense, et on pollue…) bon résultat pour détruire le chiendent, mais au prix de 400 litres de GNR plus usure du matériel…et du chauffeur, pour labourer et semer 5.5 ha de tournesol, alors qu’un round-up plus préparation rapide à l’automne m’aurait économisé beaucoup de carburant, de matériel, de temps, etc. …mais sans glypho on ne détruira pas du chiendent à l’automne, quand les pluies arrivent.

  12. Je fais de la polyculture en zone montagne, depuis très longtemps je cultive des lavandins. J’évite les binages pour ne pas avoir d’érosion dans les pentes, j’utilise du round-up de temps à autre pour enlever des vivaces en inter rangs et faire les plantations sur une parcelle propre, ce qui permet de limiter d’autres désherbants, y compris sur céréales ou tournesols qui ne sont pas désherbés systématiquement. Mais croyez moi, j’ai 68 ans, toujours en activité, … sans glypho, si je dois faire le boulot avec une bineuse, ce sera vite un coup de broyeur sur les plantations, et la retraite! Et tant pis pour les touristes!
    Autre remarque: en 2015, j’ai retourné une luzerne après la 1ère coupe pour ne pas faire passer la parcelle en prairie longue durée ( ineptie de la PAC, car avec les sécheresses, la 1ère année on ne récolte à peu près rien…on dépense, et on pollue…) bon résultat pour détruire le chiendent, mais au prix de 400 litres de GNR plus usure du matériel…et du chauffeur, pour labourer et semer 5.5 ha de tournesol, alors qu’un round-up plus préparation rapide à l’automne m’aurait économisé beaucoup de carburant, de matériel, de temps, etc. …mais sans glypho on ne détruira pas du chiendent à l’automne, quand les pluies arrivent.

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