Biodiversité, les bières Vicat ont une belle carrière devant elles

7 mai 2019 - Eloi Pailloux 
Reconvertir des anciennes carrières en parcelles agricoles, et y produire l'orge destinée à proposer une bière bio et locale… En Isère, le groupe industriel Vicat joue la carte de la réaffection « fraîcheur ». L'accent est mis sur la préservation de la biodiversité.

Spécialisé dans le ciment, le béton et les granulats, le groupe industriel Vicat n’a a priori pas vocation à produire de la bière. C’est pourtant le sens d’un projet dont la genèse remonte à 2014. À l’origine de l’initiative ? Des réflexions portant sur le réaménagement d’anciennes carrières de Creys-Mépieu (Isère). L’option retenue a consisté à réaffecter ces sites à l’agriculture, et plus particulièrement à la culture d’orge de brasserie.

Deux bières bio

Conduite en agriculture biologique par la Coopérative d’utilisation de matériel agricole (Cuma) de la Plaine de Faverges, l’orge est maltée pour la faire germer et sécher par une entreprise régionale, Malteurs Echos, basée en Ardèche. La Brasserie artisanale Les Ursulines, située à Crémieu (Isère), se charge ensuite de fabriquer les bières Vicat. Deux bières artisanales blonde et ambrée Vicat ont été produites sur 2019. La qualité de l’orge a permis d’ajuster la recette de la bière blonde habituelle du brasseur pour formuler une recette unique avec 100 % de l’orge issue de la carrière Vicat.

Un focus sur la biodiversité

Cette micro-filière tient particulièrement compte de la biodiversité, qu’elle vise à préserver – voire à enrichir. Chaque carrière Vicat a fait l’objet d’une analyse du milieu dans le but de définir en amont les meilleures techniques d’exploitation. Des concertations ont eu lieu avec les agriculteurs locaux pour comprendre leurs besoins et déterminer les conditions de remise en état optimal des sols. « Les agriculteurs du secteur sont très satisfaits de la qualité des terrains qui leur reviennent : les sols leur permettent d’obtenir des rendements importants sans recourir aux engrais chimiques », témoigne Raphaël Chaux, l’un des responsables de Vicat.

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