Des carottes et poireaux à consommation réduite en eau

8 juin 2017 - La rédaction 
Grâce à une solution technologique d’optimisation globale de sa production de carottes et poireaux, la société bordelaise de maraîchage Planète Végétal a augmenté ses rendements en réduisant ses consommations d’eau et d’intrants.

Dans la plaine sablonneuse des Landes de Gascogne, des stations météo et des pylônes surmontés de paraboles et capteurs solaires jaillissent des champs de carottes et poireaux. Un drone silencieux survole les parcelles alors qu’un technicien pianote sur sa tablette tactile face à une rampe d’arrosage. Pour effectuer une vérification, un agriculteur descend de son tracteur connecté qui remorque seul un instant un pulvérisateur…

« Moins d’intrants qu’en bio »

 width=Bienvenue chez Planète Végétal, une société de maraîchage qui a adopté, depuis 2012, sur ses 1 600 hectares de production légumière la solution technologique de gestion globale des activités agricoles entièrement informatisée proposée par la start-up alsacienne Agri-Esprit.

« La mise en œuvre de notre solution permet à Planète Végétal de garantir une production de légumes sains, dans le respect de l’environnement, et même de produire avec moins d’intrants que l’agriculture biologique », argue ainsi Jeffrey Nadison, l’un des fondateurs d’Agri-Esprit, société créée en 2010. Sont considérés comme intrants tout ce que l’agriculteur apporte au champ : les produits phytosanitaires, l’eau, les engrais…

Une approche mathématique

 width=« Agri-Esprit a mis en place chez nous un système complexe d’enregistrement des données qui permet d’avoir un maximum d’informations pour entrer dans un raisonnement non plus approximatif mais scientifique, au travers de calculs mathématiques », témoigne François Letierce, président de Planète Végétal.

Sur cette exploitation, l’analyse en temps réel des nombreuses données captées tous azimuts (stations météo, drones, capteurs au sol), et transmises à tous grâce à un système de télécommunication WLAN (pour Wireless Local Area Network), permet d’optimiser chaque étape de la production : choix des parcelles, gestion du temps des hommes et des matériels, inventaire des intrants, analyse permanente des conditions pédoclimatiques, anticipation des besoins nutritionnels de la plante, protection contre les maladies et ravageurs et gestion des mauvaises herbes. « Les informations reçues sont systématiquement traitées avec rigueur, car nous offrons l’expertise de nos consultants en agronomie et gestion de l’entreprise. L’organisation et la structuration des données permettent d’obtenir des propositions d’action quotidiennes », souligne Jeffrey Nadison.

Consommation en eau réduite de 20 %

Et depuis 2012, les preuves sont là : Planète Végétal a augmenté de 10 % ses rendements et de 8 % son chiffre d’affaires, tout en diminuant de 20 % sa consommation d’eau et en réduisant ses apports d’intrants. « Notre solution permet aussi le reporting et la traçabilité pour prouver la conformité aux réglementations et aux cahiers des charges », ajoute Jeffrey Nadison.

 

*intrants

2 commentaires sur “Des carottes et poireaux à consommation réduite en eau

  1. Bonjour,

    Je trouve que la comparaison avec l’Agriculture biologique est malhonnête dans la mesure où vous créez l’ambiguité avec le mot “intrants”.

    Même si il y a pour cette culture moins d’intrants utilisés, il s’agit d’intrants qui laissent des résidus non biodégradables contrairement à l’AB… Par conséquent, ces résidus de pesticides susceptibles d’être cangérogènes ou perturbateurs endocriniens se retrouvent fatalement dans les cours d’eau, nappes phréatiques…voire l’eau de consommation.

    De plus en agroécologie, les intrants sont un plus s’il s’agit de compost, de paillis, de fumier… qui nourrissent les sols. “Intrants” n’est pas synonyme de “polluants” contrairement à ce qui est sous-entendu dans cet article.

  2. Bonjour,

    Je trouve que la comparaison avec l’Agriculture biologique est malhonnête dans la mesure où vous créez l’ambiguité avec le mot “intrants”.

    Même si il y a pour cette culture moins d’intrants utilisés, il s’agit d’intrants qui laissent des résidus non biodégradables contrairement à l’AB… Par conséquent, ces résidus de pesticides susceptibles d’être cangérogènes ou perturbateurs endocriniens se retrouvent fatalement dans les cours d’eau, nappes phréatiques…voire l’eau de consommation.

    De plus en agroécologie, les intrants sont un plus s’il s’agit de compost, de paillis, de fumier… qui nourrissent les sols. “Intrants” n’est pas synonyme de “polluants” contrairement à ce qui est sous-entendu dans cet article.

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