La Biscuiterie Handi-Gaspi conjugue la valorisation de pains bio non-consommés avec l'intégration d'une trentaine de personnes en situation de handicap mental et psychique. Une formule inhabituelle qui rencontre un certain succès d'estime et commercial.
Se nourrir en contribuant à l’emploi de personnes handicapées, et à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Un défi qui a des allures de grand écart, et relevé par les biscuits de la gamme Kignon. La Biscuiterie Handi-Gaspi, qui les produit, a démarré son activité en septembre 2021. Un an plus tard, ses produits sont proposés dans près de 400 magasins bio en France. Mais quels sont les rouages de ce concept si singulier ?
Une fois n’est pas coutume dans cette rubrique De la fourchette à la fourche, l’histoire ne passe pas par les parcelles agricoles. C’est du côté des invendus de boulangeries nantaises que tout débute. Un gisement très vaste, puisque 600 millions de baguettes sont perdues chaque année en France. En l’occurrence, la Biscuiterie Handi-Gaspi collecte chaque année 30 tonnes de pain bio pour en faire de la farine recyclée, ingrédient des biscuits Kignon.
Concernant l’inclusion sociale, la biscuiterie s’appuie sur une trentaine de personnes en situation de handicap mental et psychique d’un établissement et service d’aide par le travail, Esat. Chaque étape du process de fabrication a été adaptée spécifiquement, et l’ensemble des travailleurs a été formé.
Le succès du concept n’est pas seulement commercial : Kignon a remporté de nombreux prix dans les domaines agro-alimentaire et social. Et l’histoire ne s’arrête pas là, puisque l’objectif annoncé par la Biscuiterie Handi-Gaspi est de dupliquer son modèle dans différentes régions. Avec l’ambition d’élargir la palette de produits à valoriser : drêches de brasserie, huile de coco, marc de pommes, poudres de noix et noisettes…