La génération Y veut des aliments qui ont du sens, sans plébisciter le bio

7 février 2020 - Eloi Pailloux 
Dis moi quel label tu privilégies dans ton assiette, je te dirai à quelle génération tu appartiens… Une étude publiée fin janvier se penche sur les attentes des millenials, les 18-35 ans, concernant les signatures de qualité et/ou d'origine, de leurs aliments. Retour sur ses conclusions, qui révèlent notamment une confiance relative dans le bio.

Les millenials, cette tranche de la population née entre le début des années 80 et la fin des années 90, est caractérisée par différentes spécificités, comme le fait qu’ils n’ont pas connu les tensions liées à la guerre froide, ou encore le fait qu’ils ont appréhendé l’informatique suffisamment jeunes pour en avoir une maîtrise intuitive. Mais quel est leur profil en termes alimentaires ? Une étude menée par l’école d’ingénieurs de Purpan s’intéresse à leurs préférences en la matière, et notamment aux labels qui leur parlent.

Bio, label le plus connu, mais pas le préféré

Constat global : les millenials ne classent pas leurs critères d’achat dans le même ordre que la population globale, qui privilégie d’abord le goût, le vrai (notamment l’origine locale) et enfin le sens (qui compte les critères environnementaux par exemple). Les 18-35 ans, qui ont grandi dans une société s’intéressant de plus en plus à l’écologie, placent en tête de leurs attentes le sens, avant le vrai puis le goût.

Dans le détail, les millenials, également appelés génération Y, ont un attrait tout relatif pour le bio, même si celui-ci est de loin le label le plus identifié (à 98 %). Sur neuf labels proposés (1), le bio n’est classé que cinquième par les sondés, sur des critères de « confiance » (sincérité, crédibilité, bienveillance), « avec un résultat particulièrement faible sur la note de sincérité », puisque seuls 61,6 % des 18-35 ans interrogés le trouvent « sincère ».

Plus jeunes, plus de confiance dans les labels

Sur un groupe de variables comptant le respect de l’environnement, la santé, l’appréciation du goût, du local, le contrôle et la transparence, le bio se classe même sixième, derrière des signatures plus récentes et non-attribuées par l’État, comme Bleu Blanc Cœur ou le label Zéro résidu de pesticide. Le bio est ici plombé par ses lacunes présumées sur les critères « local » et « qualité gustative ».

L’étude se penche enfin sur les préférences des plus jeunes (18-21 ans), parmi la génération Y. Ils s’avèrent être bien plus confiants dans les labels que leurs aînés, avec un intrus notable… le bio, seul label pour lesquels ils sont plus méfiants que l’ensemble de l’échantillon.

(1) Agriculture biologique, Label rouge, Appellation d’origine protégée, Zéro résidu de pesticide, Bleu Blanc Cœur, Médaillé au concours agricole, Viande de France, Sud de France, Fabriqué en Aveyron.

2 commentaires sur “La génération Y veut des aliments qui ont du sens, sans plébisciter le bio

  1. Je suis assez surpris et déçu par la nature de ” l’étude ” de Purpan. Je m’attendais à bien plus de clarté au niveau de cet établissement .
    En effet, rechercher la qualité de consommation au travers des signes de qualité choisis ne me parait pas du tout compréhensible pour un consommateur moyen .Associer le bio ,le label rouge, bleu blanc coeur et “médaillé au concours, fabriqué en Aveyron….,me parait rechercher la lumière dans une nuits étoilée . Certains labels essaient de proposer ,au plus clair leur démarche complète .D’autres se contentent de surfer sur le “tape à l’oeil” et l’image vue de loin ,voire tres loin ,aujourd’hui….Attention au retour !
    Je voudrais citer le cas de la charcuterie “fabriqué en Aveyron ” .
    Si certaines productions tiennent bien la route ,beaucoup ,hélas sont fabriquées en Aveyron mais avec une matière première qui provient des quatre coins d’Europe ! …..et je crains fort que ce n’est pas le passage en Aveyron qui pourra améliorer grand chose…..surtout quand on découvre les ingrédients ajoutés…(en Aveyron ..heureusement ! ???).,….sucres , salpêtre , etc.
    La Qualité durable est bien plus exigeante
    Les consommateurs ne seront pas toujours dupes . .

  2. Je suis assez surpris et déçu par la nature de ” l’étude ” de Purpan. Je m’attendais à bien plus de clarté au niveau de cet établissement .
    En effet, rechercher la qualité de consommation au travers des signes de qualité choisis ne me parait pas du tout compréhensible pour un consommateur moyen .Associer le bio ,le label rouge, bleu blanc coeur et “médaillé au concours, fabriqué en Aveyron….,me parait rechercher la lumière dans une nuits étoilée . Certains labels essaient de proposer ,au plus clair leur démarche complète .D’autres se contentent de surfer sur le “tape à l’oeil” et l’image vue de loin ,voire tres loin ,aujourd’hui….Attention au retour !
    Je voudrais citer le cas de la charcuterie “fabriqué en Aveyron ” .
    Si certaines productions tiennent bien la route ,beaucoup ,hélas sont fabriquées en Aveyron mais avec une matière première qui provient des quatre coins d’Europe ! …..et je crains fort que ce n’est pas le passage en Aveyron qui pourra améliorer grand chose…..surtout quand on découvre les ingrédients ajoutés…(en Aveyron ..heureusement ! ???).,….sucres , salpêtre , etc.
    La Qualité durable est bien plus exigeante
    Les consommateurs ne seront pas toujours dupes . .

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