La viande in-vitro pourrait ne jamais se démocratiser

3 novembre 2021 - Laure Hänggi 
Un article publié en septembre sur le site The Counter s’interroge sur le futur de la viande in-vitro. En s'appuyant sur des interviews d'acteurs du secteur et en comparant des études sur le sujet, il révèle que l’avenir de la viande de synthèse est en fait incertain.

Alors que les investissements s’intensifient dans la culture des cellules animales, la revue indépendante The Counter a étudié le futur du secteur, dans un article publié en septembre. Relayé par le centre d’études et de prospectives du ministère de l’Agriculture, ce dernier révèle que l’avenir de la viande de culture pourrait ne pas être aussi clair qu’initialement annoncé.

Des économies d’échelles indispensables mais compliquées

En interrogeant des acteurs du milieu et en comparant des études économiques, l’article envisage le futur possible de la viande de synthèse. Première conclusion : des économies d’échelle sont indispensables à la survie du secteur. Ces dernières sont pourtant très difficiles à réaliser pour le moment. En effet, elles devraient consister en une réduction des coûts liés aux ingrédients du milieu de culture, du développement de cellules plus efficaces, ou bien de bioréacteurs plus grands, trois voies qui ne semblent pas maîtrisées aujourd’hui.

La viande in-vitro potentiellement moins vertueuse

Pour booster le secteur, des aides publiques sont réclamées par certains acteurs, tels que The Good Food Institute, qui promeut des alternatives à base de plantes et de cellules aux produits d’origine animale. Selon l’article, un tel choix ne serait pas judicieux, en raison de la priorité d’autres enjeux tels que le développement des énergies renouvelables, mais également car la viande artificielle pourrait être moins vertueuse pour le climat que la viande d’élevage.

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