Les Alpes-Maritimes s’engagent sur la route du zéro pesticide 

9 juillet 2020 - Laure Hänggi 
L’opération est inédite par son ampleur. Dans les Alpes Maritimes, le président du département a initié une initiative pour tendre vers le zéro pesticide. Une charte a été signée par 16 organisations représentant les secteurs agricole et jardinier.

La réduction de l’utilisation des pesticides est un axe fort des politiques nationale et européenne. Les objectifs affichés par la Commission européenne dans son Green Deal en témoignent. Dans ce cadre, le département des Alpes Maritimes veut apporter sa pierre à l’édifice. Le 2 juillet, le président du territoire, Charles-Ange Ginésy a annoncé son engagement vers le zéro pesticide. Si la démarche est dans l’air du temps, elle est inédite par le nombre de partenaires qu’elle réunit. 16 structures issus du secteur agricole et de la jardinerie ont en effet signé la charte « Engagement vers le zéro pesticide ». Parmi eux : la Chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes, la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA), la Confédération paysanne, les Jeunes agriculteurs, Agribio 06, ou la Fédération nationale de production de l’horticulture et des pépinières (FNPHP). (1) « « Nous sommes le premier département français à avoir un tel partenariat qui regroupe 16 acteurs désireux d’adhérer aux valeurs du développement durable. Autant dire que nous vivons aujourd’hui un moment important car les objectifs de cette charte sont de protéger l’environnement, les ressources naturelles et la biodiversité mais également de protéger la santé humaine », se réjouit Charles-Ange Ginésy.

Des expérimentations menées sur le biocontrôle

A l’occasion de cette annonce, l’ensemble des partenaires ont visité la Cream, la seule station d’expérimentation répondant aux attentes du plan Ecophyto. L’occasion de présenter les divers travaux menés dans cette serre de 2000 m² pour diminuer l’utilisation des pesticides. Certains concernent notamment les auxiliaires de culture, des insectes qui s’attaquent aux ravageurs des cultures. « « Sur de nombreuses cultures comme le gerbéra, la rose, l’anémone ou la renoncule, nous lâchons ces auxiliaires de culture pour étudier leur efficacité par rapport aux ravageurs, leurs conditions de développement et les méthodes culturales appropriées à ces nouvelles pratiques », indique Charles-Ange Ginésy.

 

(1)    Chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes, Union nationale des entreprises du paysage (UNEP), FDSEA, Jeunes agriculteurs, la Confédération Paysanne, la Fédération départementale des groupes d’études et de développement agricole (FDGEDA), Association de développement de l’emploi agricole (ADEAR), Campus Vert d’Azur (Nicolas Bourgeois), Agribio06, Fédération Française des Paysagistes (FFP), Fédération nationale de producteurs de l’horticulture et des pépinières (FNPHP), Organisme de défense et de gestion des vins de Bellet, Association de promotion du citron de Menton, Syndicat interprofessionnel de l’olive de Nice, Association départementale des Trufficulteurs, Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement.

4 commentaires sur “Les Alpes-Maritimes s’engagent sur la route du zéro pesticide 

  1. On tient pour acquis que l’agriculture bio est synonyme de “développement durable”. Personne ne l’a jamais prouvé, et dans bien des cas le bio est nettement moins favorable que d’autres méthodes, en ce qui concerne les émissions de GES notamment, mais pas que.
    Bref, on s’éloigne du principe de réalité pour ne répondre qu’à la fameuse (et fumeuse) “demande sociétale” toute entière basée sur l’émotion et non sur la science.

    1. La Bio est bien intéressante pour notre avenir , et donc, même pour son impact carbone car si elle produit un peu moins de quantité ,( encore que cela reste à prouver sur le moyen et long terme ?) elle consomme beaucoup moins d’intrants , tous trés “émetteurs” de G E S . D’ailleurs, tous les organismes qui planchent sur notre neutralité carbone pour 2050 retiennent la bio parmi leurs premières références .
      Quant à la demande sociétale ,elle repose sur la puissance de nos médias ! ( les gros sous ! ) et notre science y étant souvent liée ,( hélas ) on ne peut qu’être parfois trés dubitatif .Voyez les évènements récents avec le covid-19 et relisez ” la fabrique du mensonge ” de Stéphane Foucart qui ,hélas , est toujours d’actualité .

  2. On tient pour acquis que l’agriculture bio est synonyme de “développement durable”. Personne ne l’a jamais prouvé, et dans bien des cas le bio est nettement moins favorable que d’autres méthodes, en ce qui concerne les émissions de GES notamment, mais pas que.
    Bref, on s’éloigne du principe de réalité pour ne répondre qu’à la fameuse (et fumeuse) “demande sociétale” toute entière basée sur l’émotion et non sur la science.

    1. La Bio est bien intéressante pour notre avenir , et donc, même pour son impact carbone car si elle produit un peu moins de quantité ,( encore que cela reste à prouver sur le moyen et long terme ?) elle consomme beaucoup moins d’intrants , tous trés “émetteurs” de G E S . D’ailleurs, tous les organismes qui planchent sur notre neutralité carbone pour 2050 retiennent la bio parmi leurs premières références .
      Quant à la demande sociétale ,elle repose sur la puissance de nos médias ! ( les gros sous ! ) et notre science y étant souvent liée ,( hélas ) on ne peut qu’être parfois trés dubitatif .Voyez les évènements récents avec le covid-19 et relisez ” la fabrique du mensonge ” de Stéphane Foucart qui ,hélas , est toujours d’actualité .

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