Lin, la coopérative Natup tisse sa toile en Normandie

1 juillet 2020 - Laure Hänggi 
Si la Normandie est un des pôles de production de lin principaux au niveau mondial, cette production s’échappe à l’étranger avant de revenir dans nos rayons sous forme de textile. Pour relocaliser la transformation de la plante, la groupe coopératif NatUp a annoncé, le 22 juin, son projet de création d’une filature dans la région en 2021.

Avec 75 000 hectares, la Normandie est le berceau du lin en Europe et au niveau mondial. 80 % et 50 % en sont respectivement issus. Mais la majorité de cette production est destinée à l’exportation, notamment vers l’Europe de l’Est, la Chine ou l’Inde. Avant de revenir dans nos frontières sous la forme de vêtements. Dans ce contexte, des projets se montent pour relocaliser l’ensemble de cette production de textile à base de lin. Après le projet de LINportant, c’est autour de la coopérative NatUp d’annoncer, le 22 juin, son intention de créer une filature à Saint-Martin-du-Tilleul dans l’Europe en 2021.

250 tonnes de fils par an

Le projet fait suite à l’entrée au capital de la filiale du groupe NatUp, Nat’Up Fibres, à celui de la société Lemaitre-Demeestere, dernier tisseur de lin français situé dans les Hauts-de France. L’objectif est de produire 250 tonnes de fils par an, « Made in France ». Plusieurs entreprises locales réalisent déjà le teillage et le peignage, deux étapes clés de la transformation initiale de la fibre. Manquait celle de la filature. Ce sera chose faite avec la naissance de l’usine. Un investissement de trois millions d’euros est prévu. BPI France, la Région et l’État devraient soutenir le projet. 25 emplois devraient par ailleurs être créés. Les teilleurs, tricoteurs ou tisseurs français ainsi que de nombreuses marques de prêt-à-porter qui prônent le Made In France ont fait connaître leur soutien à cette initiative.

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