Manifeste anti-pesticides : le coquelicot, symbole d’un casse-tête agricole

11 septembre 2018 - La rédaction 
Le « mouvement du coquelicot » demande l'interdiction pure et dure des pesticides, via un manifeste publié le 12 septembre dans Charlie Hebdo, et mobilisant une centaine de signataires. Le choix d'une plante nuisible aux cultures, comme symbole de cette cause, révèle toute la complexité des défis lancés à l'agriculture.

Les coquelicots, tableau de Claude Monet (1873).

Monet, Trenet, Brassens… le coquelicot est présent dans de nombreuses œuvres reconnues. Son rouge vif, au cœur les cultures vertes ou jaunes, inspire. C’est ainsi qu’un collectif lance, ce mercredi 12 septembre dans Charlie Hebdo, un manifeste intitulé « Nous voulons des coquelicots », où cette fleur devient l’ambassadrice d’un mouvement réclamant la fin des pesticides en agriculture.

Combien d’agriculteurs dans les cent signataires du manifeste ?

Le manifeste exprime notamment ce cri : « Nous ne reconnaissons plus notre pays ; (…) les fleurs sauvages deviennent rares. (…) Rendez-nous nos coquelicots ! » Une centaine de signataires de tous horizons, sont mobilisés. Présentés comme des personnalités « pas forcément médiatiques », elles sont toutefois censées être « le reflet de la société française. » Pas sûr que ce reflet intègre le milieu agricole dans toute sa diversité…

Car le coquelicot, Papaver rhoeas, est une plante susceptible de concurrencer de nombreuses cultures, sur l’ensemble du territoire français. En clair, une mauvaise herbe. Avec différents effets : chantier de moisson rendu plus difficile, qualité des cultures dégradées, et rendements à revoir à la baisse. En termes chiffrés, la présence de 22 pieds de coquelicots par mètre carré induit une perte de rendement en céréales d’environ 5 %. Sa capacité à coloniser est importante : un seul pied peut produire jusqu’à 30 000 graines. Une malherbologue contactée par Campagnes et environnement affirme ainsi que le coquelicot ne connait pas de raréfaction dans les campagnes.

Une agriculture moins florissante

Pour l’institut technique Arvalis, la lutte chimique est     « une nécessité » pour lutter contre le coquelicot. Côté vert, efficacité bonne/présence peu pénalisante – Côté rouge, efficacité médiocre/présence pénalisante.

On l’aura compris : le manifeste fait du coquelicot un emblème. C’est bien l’arrêt des pesticides qui est demandé, pas la prolifération des coquelicots dans les campagnes. Personne ne demande aux agriculteurs d’abandonner leurs parcelles à cette fleur en particulier : c’est un changement de modèle qui est souhaité. Et pour rester sur le seul créneau des herbicides, la question est alors : est-il possible de préserver les cultures de la concurrence des coquelicots sans désherbants de synthèse ?

Selon le site d’Arvalis-Institut du végétal, qui joue le rôle d’expert technique public pour les grandes cultures en France, la solution la plus efficace contre cette mauvaise herbe reste bien le traitement chimique… les autres leviers agronomiques utilisables, comme le désherbage mécanique, montrant des limites. Sans pesticide, les champs seront plus jolis, plus rouges, mais les silos moins pleins, les épis moins beaux, et l’économie agricole moins… florissante.

Plus qu’un porte-étendard de la biodiversité en perte de vitesse, le coquelicot s’avère donc être un exemple très concret de la complexité de concilier une agriculture économiquement viable, dynamisant les campagnes, avec les aspirations de consommateurs.

20 commentaires sur “Manifeste anti-pesticides : le coquelicot, symbole d’un casse-tête agricole

  1. je demande a notre gouvernement la fin des pesticides, et j’adhère a votre mouvement

    merci de mettre un lien en ligne pour que des gens puissent signer une pétition et que les lobbies cessent leur massacre pour des billet vert, bleu jaune

    merci

    1. Bonjour,
      Précision : nous n’avons rien à voir avec le mouvement, dont nous faisons simplement mention dans cette actualité 🙂
      Une recherche web vous permettra certainement de trouver comment y adhérer si vous le souhaitez.
      La rédaction

  2. je demande a notre gouvernement la fin des pesticides, et j’adhère a votre mouvement

    merci de mettre un lien en ligne pour que des gens puissent signer une pétition et que les lobbies cessent leur massacre pour des billet vert, bleu jaune

    merci

    1. Bonjour,
      Précision : nous n’avons rien à voir avec le mouvement, dont nous faisons simplement mention dans cette actualité 🙂
      Une recherche web vous permettra certainement de trouver comment y adhérer si vous le souhaitez.
      La rédaction

  3. Bonjour,

    Mr Pailloux, j’apprécie énormément la neutralité de votre article. En effet, le sujet est complexe.

    Des coquelicots, j’en vois tous les ans sur les talus de routes et de champ, et dans les champs, rarement dans les pelouses des immeubles ou des maisons individuelles, tellement ces mêmes pelouses sont gérées et ordonnées, que ce soit en ville ou à la campagne.

    Comme vous le dites, le sujet est complexe, les pesticides sont toxiques au même titre que de nombreux médicaments et huiles essentielles mis sur le marché français et outrageusement consommés par un certain nombre.

    Après la toxicité des pesticides que faire de la toxicité des mycotoxines sur les matières premières….?

    Actuellement, une forte part de la population française ne connait pas la faim grâce à notre système économique (dont l’agriculture moderne) qui nous permet, sans nous en rendre compte, si l’on n’a plus de telle ou telle denrée, d’importer mais dans le futur comment sera notre autonomie alimentaire en dépendant de l’approvisionnement d’autres pays…..? si notre propre production ne couvre pas nos propres besoins ?
    Le sujet est bien plus complexe qu’il n’y parait, en effet et se focaliser uniquement sur 1 seule problématique en occultant volontairement les autres données, relève en qqle sorte de l’inconscience.

    Bien à vous

    1. Bonjour,
      Je trouve effectivement que Arvalis, comme n’importe quel autre producteur de produits phyto, ne peut en aucun cas être considéré comme un interlocuteur crédible, ni même comme un expert. Cela n’enlève rien à leurs compétences et à leur expérience mais Il faudra un jour accepter le fait qu’un expert, ou en tout cas son avis, doit, pour être crédible, ne présenter aucun soupçon de conflit d’intérêt.

      Concernant les éléments de langage de l’article, il est surprenant de voir ce qui apparaît en gras. “Rendez-nous nos coquelicots”, certes, et par opposition “mauvaise herbe”, “perte de rendement en céréales d’environ 5 %”, “c’est bien l’arrêt des pesticides qui est demandé”, “préserver les cultures de la concurrence des coquelicots sans désherbants de synthèse “, “l’économie agricole moins… florissante”, le tout étayé par un schéma d’Arvalis censé nous prouver la supériorité indéniable des traitements chimiques contre ce redoutable nuisible de nos cultures. Plutôt alarmiste, tout ça, non ? Moins 5%, rendez-vous compte !!! Conflit d’intérêt?

      De par mon métier, je connais et je comprends la difficulté et les impasses techniques que représente, pour certains agriculteurs, ne serait-ce que l’abandon du glyphosate et a fortiori de tous les produits phyto. Je connais aussi les conditions de mise sur le marché des produits et le rôle des lobbyistes auprès des institution et dans les groupes même de travail. Conflit d’intérêt ?

      Autre élément de langage : “c’est un sujet complexe”. C’est pratique, les sujets complexes, ça permet d’avancer lentement, très lentement. De demander des expertises, puis des contre expertises, le tout effectué par des experts au-dessus de tout soupçon et relayé par une presse au dessus de tout soupçon, à destination d’un public qui, n’en doutons pas, a en main touts les éléments pour juger. Conflit d’intérêt ?

      Un dernier mot, pour finir. Il n’y a pas de coquelicots dans les pelouses. C’est vrai. Parce qu’elles sont traitées avec des anti-dicotylédones ? Peut être. Mais cela permet surtout de se défausser sur les particuliers et de diluer les responsabilités des professionnels. Mais ça reste un bon exemple : que va-t-il se passer à partir de janvier 2019 ? Interdiction de tout produit de synthèse (pour faire court) pour les particuliers, comme c’est le cas pour les collectivités. Comme quoi, quand on veut, on peut, même si les enjeux ne sont pas les mêmes.
      Cordialement et en espérant que l’on s’y mette tous pour régler le problème. Nos enfants le valent bien

      1. Attention, Arvalis n’est pas un producteur de produits phyto ! c’est un institut technique qui n’a aucun intérêt dans la vente des produits…

  4. Bonjour,

    Mr Pailloux, j’apprécie énormément la neutralité de votre article. En effet, le sujet est complexe.

    Des coquelicots, j’en vois tous les ans sur les talus de routes et de champ, et dans les champs, rarement dans les pelouses des immeubles ou des maisons individuelles, tellement ces mêmes pelouses sont gérées et ordonnées, que ce soit en ville ou à la campagne.

    Comme vous le dites, le sujet est complexe, les pesticides sont toxiques au même titre que de nombreux médicaments et huiles essentielles mis sur le marché français et outrageusement consommés par un certain nombre.

    Après la toxicité des pesticides que faire de la toxicité des mycotoxines sur les matières premières….?

    Actuellement, une forte part de la population française ne connait pas la faim grâce à notre système économique (dont l’agriculture moderne) qui nous permet, sans nous en rendre compte, si l’on n’a plus de telle ou telle denrée, d’importer mais dans le futur comment sera notre autonomie alimentaire en dépendant de l’approvisionnement d’autres pays…..? si notre propre production ne couvre pas nos propres besoins ?
    Le sujet est bien plus complexe qu’il n’y parait, en effet et se focaliser uniquement sur 1 seule problématique en occultant volontairement les autres données, relève en qqle sorte de l’inconscience.

    Bien à vous

    1. Bonjour,
      Je trouve effectivement que Arvalis, comme n’importe quel autre producteur de produits phyto, ne peut en aucun cas être considéré comme un interlocuteur crédible, ni même comme un expert. Cela n’enlève rien à leurs compétences et à leur expérience mais Il faudra un jour accepter le fait qu’un expert, ou en tout cas son avis, doit, pour être crédible, ne présenter aucun soupçon de conflit d’intérêt.

      Concernant les éléments de langage de l’article, il est surprenant de voir ce qui apparaît en gras. “Rendez-nous nos coquelicots”, certes, et par opposition “mauvaise herbe”, “perte de rendement en céréales d’environ 5 %”, “c’est bien l’arrêt des pesticides qui est demandé”, “préserver les cultures de la concurrence des coquelicots sans désherbants de synthèse “, “l’économie agricole moins… florissante”, le tout étayé par un schéma d’Arvalis censé nous prouver la supériorité indéniable des traitements chimiques contre ce redoutable nuisible de nos cultures. Plutôt alarmiste, tout ça, non ? Moins 5%, rendez-vous compte !!! Conflit d’intérêt?

      De par mon métier, je connais et je comprends la difficulté et les impasses techniques que représente, pour certains agriculteurs, ne serait-ce que l’abandon du glyphosate et a fortiori de tous les produits phyto. Je connais aussi les conditions de mise sur le marché des produits et le rôle des lobbyistes auprès des institution et dans les groupes même de travail. Conflit d’intérêt ?

      Autre élément de langage : “c’est un sujet complexe”. C’est pratique, les sujets complexes, ça permet d’avancer lentement, très lentement. De demander des expertises, puis des contre expertises, le tout effectué par des experts au-dessus de tout soupçon et relayé par une presse au dessus de tout soupçon, à destination d’un public qui, n’en doutons pas, a en main touts les éléments pour juger. Conflit d’intérêt ?

      Un dernier mot, pour finir. Il n’y a pas de coquelicots dans les pelouses. C’est vrai. Parce qu’elles sont traitées avec des anti-dicotylédones ? Peut être. Mais cela permet surtout de se défausser sur les particuliers et de diluer les responsabilités des professionnels. Mais ça reste un bon exemple : que va-t-il se passer à partir de janvier 2019 ? Interdiction de tout produit de synthèse (pour faire court) pour les particuliers, comme c’est le cas pour les collectivités. Comme quoi, quand on veut, on peut, même si les enjeux ne sont pas les mêmes.
      Cordialement et en espérant que l’on s’y mette tous pour régler le problème. Nos enfants le valent bien

      1. Attention, Arvalis n’est pas un producteur de produits phyto ! c’est un institut technique qui n’a aucun intérêt dans la vente des produits…

  5. Juste sur l’article, prendre Arvalis comme l’expert est vraiment un peu juste…
    Avec tout le respect qu’on peut avoir pour leur savoir,
    il y a d’autres points de vue plus expérimentés en matière de maintien de l’efficacité en réduisant les intrants.
    Dans le cadre d’ecophyto, j’ai déjà entendu des gens d’Arvalis dire que pour moment, ils ne savaient gérer un système de culture “sans le parapluie de la chimie” et qu’ils en étaient désolés .
    D’autres le font, en maintenant de bons rendements (GAEC URSULE Vendée et bien d’autres), dans les systèmes pensés pour cela, qui sont il est vrai plus complexes
    Gaffe aux simplifications faciles…
    Cordialement.
    Jm.

  6. Juste sur l’article, prendre Arvalis comme l’expert est vraiment un peu juste…
    Avec tout le respect qu’on peut avoir pour leur savoir,
    il y a d’autres points de vue plus expérimentés en matière de maintien de l’efficacité en réduisant les intrants.
    Dans le cadre d’ecophyto, j’ai déjà entendu des gens d’Arvalis dire que pour moment, ils ne savaient gérer un système de culture “sans le parapluie de la chimie” et qu’ils en étaient désolés .
    D’autres le font, en maintenant de bons rendements (GAEC URSULE Vendée et bien d’autres), dans les systèmes pensés pour cela, qui sont il est vrai plus complexes
    Gaffe aux simplifications faciles…
    Cordialement.
    Jm.

  7. Je m’interroge moi plutôt, sur la partialité de cet article…
    Et précise que mon commentaire s’adresse plus encore à l’auteur qu’à vous même.

    Comment parler d’abord de dynamiser les campagnes, dans un système qui favorise leur désertification en menant à la ruine, au cancer ou/et aux suicides de nombreux agriculteurs….?
    Disparition des “plus petits agriculteurs au profit des “plus gros ” = dynamisation ?

    Il me semble pourtant bien plus vivants et dynamiques, ces petits villages ou des producteurs ” à taille humaine ” se croisent en souriant, parce que leur activité les rend fiers et leur permet de vivre décemment, sans aide ni subvention pourtant bien souvent…
    Ou “avec” des aides promises, mais jamais versées, mais qu’importe !
    Le calcul est même très vite fait, si il s’agit d’implanter 50 petits producteurs heureux, sur 2 hectares chacun, donnant du travail à 100/ 150 personnes, plutôt qu’une seule famille endettée jusqu’au cou sur 100 hectares.
    Pourquoi croyez vous donc que le secteur du Bio et en plein essor alors que les “productions traditionnelles” disparaissent les unes après les autres ?

    Et çà, sans même parler de la disparition galopante de la biodiversité et des pollutions agricoles, qui en sont majoritairement la cause…au point de se demander si bientôt, même les “touristes” ne déserteront pas les campagnes, au profit des villes moins polluées, comme le font déjà nos chères abeilles…
    Si un désert de monocultures aussi nauséabondes que polluées et des fermes abandonnées les unes après les autres représentent le dynamisme pour vous, soyons fous !

    Mais après tout, moi-même petit producteur bio en polyculture élevage, je n’y entends rien, surtout si il s’agit de défendre un système aussi criminel qu’il ne favorise que quelques lobbyistes et pollueurs d’un autre âge ! :-))

    Comment peut-on prétendre aussi MIEUX nourrir la population en l’empoisonnant sciemment, autant dans son assiette que dans son air et son eau ?

    Quand dans le même temps, de nombreuses études ont démontré que non seulement le rendement/surface en culture Bio est souvent plus intéressant (valorisation du prix en prime et coût de traitements en moins) mais aussi et surtout, que la valeur nutritive d’un aliment bio est de très loin supérieure à celle constatée en “culture traditionnelle”, pour ne pas dire “nécro-culture”, terme qui serait plus approprié ?

    La quantité ferait-elle mieux, quand d’une part, sa valeur nutritive est largement moindre ?
    Et alors même que vous parlez d’une baisse de rendement de …5 petits pour 100 ?
    En passant, à quel pourcentage d’augmentation de rentabilité peut-on se fier en contrepartie, hors valeur nutritive…, dans un système respectueux du vivant, qui induit des baisses de coûts exorbitants de semences et traitements ?
    Et en économie d’eau…Quand nos chères adventices (et non “mauvaises herbes”, merci) induisent un couvre sol favorable à la fertilité des sols ?

    Et si d’autre part, on sait pertinemment depuis des décennies, qu’en France, on produit beaucoup trop, pour satisfaire des quotas irréalistes, au grand profit des actionnaires de l’agro-alimentaire pétro-chimique et de quelques méga-producteurs.
    Faut-il aussi rappeler qu’une grande partie des cultures sont monopolisées pour l’alimentation destinée aux élevages intensifs, alors même que le lait ou la viande sont consommés plus qu’à outrance, de 2 à 4 fois plus qu’il n’en faut, pour une alimentation saine et équilibrée, sans la moindre raison valable sur le plan. . .alimentaire justement ?
    Il faut ” BIEN ” se nourrir disons ! :-))

    Peut-on encore parler de viabilité, de pérennité…qu’elle soit économique ou pas, quand on fonde une société sur la destruction des terres arables, de l’emploi, de la biodiversité, de la fertilité des sols.. ???

    Pour finir, comment parler de “souveraineté” alimentaire d’un pays comme le nôtre, qui se mettrait soit-disant dans une situation délicate, en s’exposant à l’importation, alors même que nous importons déjà quantités d’aliments au détriment de nombreux produits cultivés chez nous…et eux mêmes exportés ensuite ?
    Cette souveraineté alimentaire est elle favorisée par les bénéfices colossaux de l’industrie pétrochimique et des grandes surfaces distributrices ?
    Ces mêmes “acteurs” permettent-ils l’utilisation de vos propres semences…?
    Ou vous imposent t’elles semences modifiées et traitements qui vont avec, ainsi qu’un “catalogue officiel” réduit à une peau de chagrin ?
    Souveraineté vous disiez ..?

    Soyons sérieux un peu….
    Jouer avec les mots pour endormir la population est une chose, assez peu crédible pour un site ” d’information ” et tout autant pour un producteur, quel qu’il soit.
    Prôner la pollution par de fausses excuses en est une autre.Il suffit de ligne entre les lignes.

    Là ou vous justifier la continuité vers la catastrophe dans une pseudo “complexité”, il n’y a rien de bien complexe, si ce n’est les travers de la conscience humaine chez quelques uns, qui se satisfait pleinement de s’en mettre plein les poches en assassinant l’ensemble de la population jour après jour.
    Ou les intérêts de quelques uns, au détriment du plus grand nombre si vous préférez, notamment des lobbyistes et actionnaires, main dans la main avec la plupart des élus, çà c’est complexe, j’en conviens.

    Cordialement.

  8. Je m’interroge moi plutôt, sur la partialité de cet article…
    Et précise que mon commentaire s’adresse plus encore à l’auteur qu’à vous même.

    Comment parler d’abord de dynamiser les campagnes, dans un système qui favorise leur désertification en menant à la ruine, au cancer ou/et aux suicides de nombreux agriculteurs….?
    Disparition des “plus petits agriculteurs au profit des “plus gros ” = dynamisation ?

    Il me semble pourtant bien plus vivants et dynamiques, ces petits villages ou des producteurs ” à taille humaine ” se croisent en souriant, parce que leur activité les rend fiers et leur permet de vivre décemment, sans aide ni subvention pourtant bien souvent…
    Ou “avec” des aides promises, mais jamais versées, mais qu’importe !
    Le calcul est même très vite fait, si il s’agit d’implanter 50 petits producteurs heureux, sur 2 hectares chacun, donnant du travail à 100/ 150 personnes, plutôt qu’une seule famille endettée jusqu’au cou sur 100 hectares.
    Pourquoi croyez vous donc que le secteur du Bio et en plein essor alors que les “productions traditionnelles” disparaissent les unes après les autres ?

    Et çà, sans même parler de la disparition galopante de la biodiversité et des pollutions agricoles, qui en sont majoritairement la cause…au point de se demander si bientôt, même les “touristes” ne déserteront pas les campagnes, au profit des villes moins polluées, comme le font déjà nos chères abeilles…
    Si un désert de monocultures aussi nauséabondes que polluées et des fermes abandonnées les unes après les autres représentent le dynamisme pour vous, soyons fous !

    Mais après tout, moi-même petit producteur bio en polyculture élevage, je n’y entends rien, surtout si il s’agit de défendre un système aussi criminel qu’il ne favorise que quelques lobbyistes et pollueurs d’un autre âge ! :-))

    Comment peut-on prétendre aussi MIEUX nourrir la population en l’empoisonnant sciemment, autant dans son assiette que dans son air et son eau ?

    Quand dans le même temps, de nombreuses études ont démontré que non seulement le rendement/surface en culture Bio est souvent plus intéressant (valorisation du prix en prime et coût de traitements en moins) mais aussi et surtout, que la valeur nutritive d’un aliment bio est de très loin supérieure à celle constatée en “culture traditionnelle”, pour ne pas dire “nécro-culture”, terme qui serait plus approprié ?

    La quantité ferait-elle mieux, quand d’une part, sa valeur nutritive est largement moindre ?
    Et alors même que vous parlez d’une baisse de rendement de …5 petits pour 100 ?
    En passant, à quel pourcentage d’augmentation de rentabilité peut-on se fier en contrepartie, hors valeur nutritive…, dans un système respectueux du vivant, qui induit des baisses de coûts exorbitants de semences et traitements ?
    Et en économie d’eau…Quand nos chères adventices (et non “mauvaises herbes”, merci) induisent un couvre sol favorable à la fertilité des sols ?

    Et si d’autre part, on sait pertinemment depuis des décennies, qu’en France, on produit beaucoup trop, pour satisfaire des quotas irréalistes, au grand profit des actionnaires de l’agro-alimentaire pétro-chimique et de quelques méga-producteurs.
    Faut-il aussi rappeler qu’une grande partie des cultures sont monopolisées pour l’alimentation destinée aux élevages intensifs, alors même que le lait ou la viande sont consommés plus qu’à outrance, de 2 à 4 fois plus qu’il n’en faut, pour une alimentation saine et équilibrée, sans la moindre raison valable sur le plan. . .alimentaire justement ?
    Il faut ” BIEN ” se nourrir disons ! :-))

    Peut-on encore parler de viabilité, de pérennité…qu’elle soit économique ou pas, quand on fonde une société sur la destruction des terres arables, de l’emploi, de la biodiversité, de la fertilité des sols.. ???

    Pour finir, comment parler de “souveraineté” alimentaire d’un pays comme le nôtre, qui se mettrait soit-disant dans une situation délicate, en s’exposant à l’importation, alors même que nous importons déjà quantités d’aliments au détriment de nombreux produits cultivés chez nous…et eux mêmes exportés ensuite ?
    Cette souveraineté alimentaire est elle favorisée par les bénéfices colossaux de l’industrie pétrochimique et des grandes surfaces distributrices ?
    Ces mêmes “acteurs” permettent-ils l’utilisation de vos propres semences…?
    Ou vous imposent t’elles semences modifiées et traitements qui vont avec, ainsi qu’un “catalogue officiel” réduit à une peau de chagrin ?
    Souveraineté vous disiez ..?

    Soyons sérieux un peu….
    Jouer avec les mots pour endormir la population est une chose, assez peu crédible pour un site ” d’information ” et tout autant pour un producteur, quel qu’il soit.
    Prôner la pollution par de fausses excuses en est une autre.Il suffit de ligne entre les lignes.

    Là ou vous justifier la continuité vers la catastrophe dans une pseudo “complexité”, il n’y a rien de bien complexe, si ce n’est les travers de la conscience humaine chez quelques uns, qui se satisfait pleinement de s’en mettre plein les poches en assassinant l’ensemble de la population jour après jour.
    Ou les intérêts de quelques uns, au détriment du plus grand nombre si vous préférez, notamment des lobbyistes et actionnaires, main dans la main avec la plupart des élus, çà c’est complexe, j’en conviens.

    Cordialement.

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