Nouveau buzz sur le taux de pesticides dans les fruits et légumes

20 février 2018 - La rédaction 
L'ONG Générations futures propose, le 20 février 2018, le résultat d'une analyse des données de la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) sur les résidus de pesticides dans les fruits et légumes. L'Union des industries de la production des plantes dénonce une communication non-scientifique et anxiogène.

Générations futures publie, le 20 février 2018, les résultats d’une étude réalisée par ses soins. L’objectif : quantifier la part de fruits et légumes présentant des résidus de pesticides. L’ONG relève, en moyenne, ce type de résidus dans 72,6 % des échantillons de fruits analysés sur cinq années de données compilées. Pour les légumes, cette valeur est de 41,1 %. Un exercice régulièrement proposé par l’ONG sur la base de mesures effectués sur des produits achetés dans les circuits de distribution classiques. La validité scientifique de cette démarche prêtant le flan à la critique, les chiffres sont cette fois issus de documents produits par la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF).

« Climat anxiogène » dénoncé par les industriels de la protection des plantes

Ce qui n’empêche pas l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP) de déplorer « l’absence de rigueur scientifique », tout en pointant du doigt une communication qui « entretient un climat anxiogène » autour de l’agriculture conventionnelle(1). Les méthodes analytiques actuelles permettent des niveaux de détection infinitésimaux, développe l’UIPP dans un communiqué. « Détection ne veut pas dire danger pour le consommateur », peut-on y lire. L’UIPP en appelle à l’Agence nationale sécurité sanitaire alimentaire nationale (Anses) et aux ministères concernés pour éclaircir les conclusions de l’étude.


À titre d’illustration, le raisin est identifié comme le fruit le plus « contaminé », avec 89 % des échantillons présentant des résidus sur les années 2012 à 2016. Or, sur ces cinq années, les dépassements de limites maximales de résidus (LMR), fixés par la réglementation, représentent seulement 2,6 % des analyses. Autrement dit, dans 86,4 % des cas, la détection n’empêche pas le raisin d’être « dans la norme ». Soit, en tout, 97,4 % de raisins en dessous des LMR en comptant les 11 % pour lesquels il n’y a aucune trace de pesticides. « Dépassement de LMR ne signifie pas risque pour la santé : c’est une limite agronomique(2), indicateur sur les conditions d’utilisation des pesticides, pas une limite toxicologique », fait encore valoir l’UIPP.

(1) L’agriculture bio utilise également des produits de protections des plantes, mais ses produits n’entrent pas dans le périmètre d’étude.
(2) Les LMR sont également fixées afin de respecter un risque minimal pour le consommateur.

4 commentaires sur “Nouveau buzz sur le taux de pesticides dans les fruits et légumes

  1. Bonjour,

    Je vous précise que votre article contient plusieurs erreurs :
    1) l’UIPP n’est pas l’union des industries de la production des plantes, mais l’union des industries de la PROTECTION des plantes, à savoir l’union des fabricants industriels de produits phytosanitaires, à moins que ça ne soit un lapsus révélateur car les produits phytos ont contribué à l’industrialisation de l’agriculture (!)
    2) Pour le raisin, 89 % des échantillons présentent des résidus de pesticides dont 2,6 % présentent des teneurs en résidus dépassant les normes pour les LMR . Donc 11% des échantillons ne présentent AUCUN résidu et 86,4 % (= 89 % – 86,4 %) sont en dessous des normes, soit 86,4 % + 11 % = 97,4 % des échantillons sont parfaitement conformes, c’est PLUS que ce que vous indiquez !
    3) Enfin si les LMR sont une norme agronomique et ont été fixées afin que les produits soient utilisés conformément à leur condition d’emploi (bonnes pratiques agricoles), elles sont également fixées afin de respecter un risque minimal pour le consommateur (afin de prendre en compte les exigences toxicologiques), on considère le panier moyen du consommateur et l’on doit vérifier que les résidus contenus dans ce panier ne dépasse pas la dose journalière admissible (DJA) qui correspond à la dose sans effet (ne provoquant pas de maladie pour un individu normalement constitué). Et donc les LMR sont établies de façon à rester bien en deçà des seuils toxicologiques (avec une marge de sécurité pour garantir cela : cfhttp://agriculture.gouv.fr/maitrise-des-produits-phytosanitaires-limites-maximales-de-residus-lmr.

    1. Merci de votre vigilance !
      Pour le 1) nous avons corrigé cette coquille.
      Pour le 2) nous parlons bien des échantillons pour lesquels des résidus ont été détectés, ce qui exclut les 11 %, mais ce que vous dites est vrai, nous avons complété (mais notre tournure était juste).
      Pour le 3) nous relayons ce qui est expliqué dans le CP de l’UIPP (on ne peut pas parler d’une “erreur” de l’article), mais votre précision est également intéressante, nous en avons fait mention.
      Encore merci de vos remarques !

  2. Bonjour,

    Je vous précise que votre article contient plusieurs erreurs :
    1) l’UIPP n’est pas l’union des industries de la production des plantes, mais l’union des industries de la PROTECTION des plantes, à savoir l’union des fabricants industriels de produits phytosanitaires, à moins que ça ne soit un lapsus révélateur car les produits phytos ont contribué à l’industrialisation de l’agriculture (!)
    2) Pour le raisin, 89 % des échantillons présentent des résidus de pesticides dont 2,6 % présentent des teneurs en résidus dépassant les normes pour les LMR . Donc 11% des échantillons ne présentent AUCUN résidu et 86,4 % (= 89 % – 86,4 %) sont en dessous des normes, soit 86,4 % + 11 % = 97,4 % des échantillons sont parfaitement conformes, c’est PLUS que ce que vous indiquez !
    3) Enfin si les LMR sont une norme agronomique et ont été fixées afin que les produits soient utilisés conformément à leur condition d’emploi (bonnes pratiques agricoles), elles sont également fixées afin de respecter un risque minimal pour le consommateur (afin de prendre en compte les exigences toxicologiques), on considère le panier moyen du consommateur et l’on doit vérifier que les résidus contenus dans ce panier ne dépasse pas la dose journalière admissible (DJA) qui correspond à la dose sans effet (ne provoquant pas de maladie pour un individu normalement constitué). Et donc les LMR sont établies de façon à rester bien en deçà des seuils toxicologiques (avec une marge de sécurité pour garantir cela : cfhttp://agriculture.gouv.fr/maitrise-des-produits-phytosanitaires-limites-maximales-de-residus-lmr.

    1. Merci de votre vigilance !
      Pour le 1) nous avons corrigé cette coquille.
      Pour le 2) nous parlons bien des échantillons pour lesquels des résidus ont été détectés, ce qui exclut les 11 %, mais ce que vous dites est vrai, nous avons complété (mais notre tournure était juste).
      Pour le 3) nous relayons ce qui est expliqué dans le CP de l’UIPP (on ne peut pas parler d’une “erreur” de l’article), mais votre précision est également intéressante, nous en avons fait mention.
      Encore merci de vos remarques !

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