Open agrifood mise sur l’intelligence collective

20 novembre 2017 - Laure Hänggi 
Plus de 2000 personnes ont partagé leurs idées, les 15 et 16 novembre, sur la création de valeurs lors de l'Open agrifood, forum professionnel de l'agro-alimentaire organisé à Orléans. Parmi les solutions pour redonner de la confiance et de la compétitivité, celle d'un pacte entre la nation et ceux qui font l'alimentation.

En ouverture de la quatrième édition d'Open Agrifood, la création de valeur sociétale, environnementale et économique dans trois autres pays : États-Unis, Russie et Philippines.

Le forum Open agrifood s’est tenu les 15 novembre et 16 novembre à Orléans. Il s’est ouvert sur un hommage à Xavier Beulin, ancien président de la FNSEA et fondateur du salon, décédé en 2017. Le thème de cette quatrième édition portait sur la création de valeurs avec différents formats de discussion : ateliers techniques, débats, déjeuner thématiques, expositions à destination des scolaires… soit plus de 80 opportunités d’échanges. Les citoyens-consommateurs ont été invités à deux conférences : l’une sur la restauration collective, l’autre sur la valeur que tout un chacun accorde à son alimentation.

Ce besoin d’ouverture pour créer des richesses a été initié bien avant les États généraux de l’alimentation : « J’ose réclamer une agriculture forte et responsable, et une alimentation de qualité », a introduit Emmanuel Vasseneix, son président, en plénière. Il faut remettre les Hommes au centre des processus de décisions. » En clôture des deux jours, Guillaume Garot, président du Conseil national de l’alimentation, a souligné qu’« au-delà de la convergence sur les constats, toute la filière agroalimentaire montre aujourd’hui, et cela est nouveau, la volonté de travailler et d’avancer ensemble pour affronter la crise de confiance dans l’alimentation, et en même temps la crise des revenus. » Il estime que la nation doit établir un pacte avec ceux qui font l’alimentation. Cinq axes de travail sont à aborder selon lui :
– apporter une réponse à ce qui inquiète ;
redonner des repères aux enfants par l’éducation alimentaire ;
– mettre en place une politique publique d’accompagnement pour ceux qui font l’alimentation, notamment les agriculteurs ;
– valoriser davantage la recherche publique sur l’alimentation
– et enfin, faire en sorte que l’État puisse réaliser des contrôles efficaces sur la qualité des produits alimentaires.

 

En ouverture de la quatrième édition d’Open Agrifood, la création de valeur sociétale, environnementale et économique dans trois autres pays : États-Unis, Russie et Philippines.

Focus : Une approche internationale

  • Lauren Biegler, agricultrice dans le Minesota, adepte de l’agriculture de conservation pour préserver ses sols : « Ce modèle n’est pas si répandu aux Etats-Unis. » Son conseil ? « Il faut communiquer, montrer aux voisins ces nouvelles techniques. »
  • Patrick Hoffman, expatrié en Russie en 2000, y a créé une filière porcine, soit quatre élevages comptant 6000 truies. « Une grande exploitation peut faire de l’environnement, car il faut aussi des moyens pour cela. » Si les questions de bien-être animal ne sont pas prioritaires en Russie, il estime que quand ce sera le cas, la Russie sera un grand exportateur de porcs. « Il faut voyager pour comprendre, affirme-t-il. Les champions du monde pour la filière porc sont les danois. »
  • Shanon Kahdra représentait La ferme Enchantée, aux Philippines. Il s’agit de la première plateforme d’incubation d’entreprises sociales d’Asie du sud Est, avec un écosystème original constitué d’une ferme, d’une communauté villageoise et d’une université expérimentale qui forme à l’entreprenariat social. « Nous contribuons à une nouvelle génération de créateurs de richesse en donnant le pouvoir de produire aux petites exploitations. »

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