Présidentielles, l’alimentation au cœur des débats des Controverses 2022

17 février 2022 - La rédaction 
Le 15 février, les candidats à l’élection présidentielle ou leur expert agricole se sont réunis à l'occasion des Controverses de l’Agriculture et de l’alimentation 2022. Ces derniers étaient invités à présenter leurs positions sur les sujets agricoles

En ce qui concerne les sujets agricoles, la plupart des candidats à la présidentielle attendent l’ouverture du Salon de l’Agriculture pour dévoiler leur plan d’action. A l’occasion des Controverses de l’Agriculture et de l’Alimentation 2022 organisées le 15 février, les candidats ou leur expert agricole ont néanmoins esquissé leurs positions. L’accès à une meilleure alimentation est un enjeu évoqué par l’ensemble des candidats. Ces derniers se sont en majorité prononcés en faveur du développement du local et du bio, qui peuvent cependant coûter plus cher. Afin que tous puissent y accéder, la plupart des candidats promettent une augmentation des salaires. 

Un meilleur pouvoir d’achat pour une meilleure alimentation 

Chez les candidats de gauche, cette hausse est indispensable à l’amélioration de l’alimentation. Fabien Roussel du PCF déclare : « C’est un droit pour chacun des Français de manger du bon fromage et de la bonne viande ». Une idée partagée par la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon qui mettrait en place un chèque alimentaire de 150€ par mois et par ménage. Une mesure dite d’urgence dont bénéficieront les huit millions de français déjà éligibles aux aides alimentaires. Pour les candidats à la gauche de l’échiquier, il est primordial de redonner de la valeur à l’alimentation. Ils écartent l’idée de baisser les prix des produits, ce qui se répercuterait sur le revenu des agriculteurs. Pour la France Insoumise : « Les Français doivent comprendre qu’il n’est pas possible de payer peu cher des aliments de qualité produits localement. » Dominique Potier, représentant de la candidate PS Anne Hidalgo, affirme qu’il « faut que la part du budget des ménages consacrée à l’alimentation augmente ».

Les enfants au centre des débats

De manière plus précise, les débats se sont focalisés sur l’alimentation des enfants. Les cantines sont dans le viseur avec deux points d’attaques : la provenance des produits et le prix du repas. Le Rassemblement National et le PCF ont pour projet d’intégrer des produits locaux dans les cantines scolaires. « 80% de produits français, et un étiquetage obligatoire de toutes les denrées » déclare Gilles Lebreton, représentant de Marine Le Pen. En plus de produits locaux, Fabien Roussel veut que chaque repas n’excède pas un euro pour tous. Ce plan pour les cantines sera partie intégrante de son fond alimentaire d’une valeur de 10 milliards d’euros.


« Pensez-vous que nous mangeons mieux qu’il y a 50 ans ? »

Voici la question qui a été posée à chaque candidat. Pour une majorité des candidats ou leurs représentants, il existe des disparités entre les classes sociales. Selon le revenu, chacun n’a pas accès aux mêmes denrées par contraintes budgétaires. Mais celles-ci ne font pas tout pour le PCF et la France Insoumise qui estiment que les Français font des mauvais choix notamment face à la malbouffe. L’UFC-Que choisir vient confirmer ces propos, dans un communiqué diffusé le 16 février, interpellant les candidats à l'élection présidentielle sur les thèmes de la consommation et du pouvoir d'achat. Il y a aujourd’hui six fois plus d’enfants obèses qu’en 1960, avec de graves conséquences sur la santé à l’âge adulte. Pour pallier ce phénomène, l’association demande aux candidats l’interdiction des publicités pour les aliments à destination des enfants ayant une valeur nutritionnelle classée D ou E par le Nutri-Score.

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