Des chercheurs se penchent sur l’origine du mildiou

30 mars 2021 - La rédaction 
Des scientifiques de l'Inrae, du CNRS et de l’Université de Paris-Saclay ont étudié la propagation du mildiou depuis l’Amérique du Nord jusqu’en France. Parus le 25 mars dans Current Biology, les travaux donnent des clés pour lutter contre ce parasite. Première étape : comprendre l'origine du mildiou.

D’où vient le « plasmopara viticola », l’agent responsable du mildiou de la vigne ? Telle est la question que les chercheurs de l’Inrae, du CNRS et de l’Université de Paris-Saclay se sont posés dans des travaux, parus le 25 mars dans la revue Current Biology. Le mildiou, pathogène originaire d’Amérique du Nord, provoque de nombreuses épidémies dans les vignobles français, causant de graves dégâts sur les récoltes.

Arrivé en France en 1878

Pour engager une lutte efficace contre ce parasite, les scientifiques estiment qu’avoir « une meilleure compréhension de son histoire, et donc de son évolution, est un levier pour lutter contre le parasite source de la majorité des traitements fongicides sur la vigne ». En France, le mildiou a été détecté la première fois en 1878. Les chercheurs ont découvert que la première contamination de la vigne en Europe, il y a 150 ans, était due à une seule espèce de mildiou qui a infecté la vigne sauvage, Vitis aestivalis. Selon l’étude, « l’introduction du pathogène a eu lieu lors de l’importation des vignes américaines sauvages pour lutter contre l’oïdium et le phylloxéra. »

Une propagation due à l’exportation

Pour lutter contre le phylloxéra, un insecte ravageur, la France a intensifié son innovation variétale en incorporant des résistances aux maladies provenant des vignes sauvages américaines. La France a ensuite servi de modèle pour les vignobles du monde. Le mildiou se serait donc propagé à cause du commerce international dû à l’exportation des hybrides et porte-greffes résistants à l’insecte. L’étude rappelle « l’importance de la réglementation sur le transport international du matériel végétal, pour éviter que d’autres espèces du mildiou ne soient introduites dans nos vignobles ».

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