Situer les OGM dans le champ de la recherche génétique

3 mai 2017 - La rédaction 
À la mi-avril, des « faucheurs volontaires » s'attaquaient à un champ de colza en côte d'Or. L'expérimentation en question ne concernait pourtant pas une technologie OGM, cœur de cible du mouvement. Un cas qui met en avant les différentes dimensions de la recherche génétique.

Né à la fin des années 1990, avec José Bové en figure de proue, le mouvement des « faucheurs volontaires » a mobilisé plusieurs milliers de militants depuis. Leur cible : les parcelles d’essais de cultures transgéniques et OGM en plein champ. L’action menée le 15 avril, et ayant abouti à la destruction du champ de colza d’un agriculteur de Côte d’Or, n’entre pourtant pas dans ce cadre.

La mutagénèse, pas dans le champ des OGM

Concrètement, les variétés de colza concernées par la technologie en question, « Clearfield », sont tolérantes à des herbicides. Une spécificité qui doit faciliter la gestion du désherbage de cette culture. La sélection de ces variétés s’appuie sur la mutagénèse. Une technique au nom qui peut interpeller. Pour autant, « la mutagenèse ne rentre pas dans le champ d’application de la directive 2001/18 qui régit la question des OGM », comme le rappelle la firme BASF, commanditaire de l’essai visé.

Un mauvais ciblage qui s’explique par la complexité des travaux menés sur la génétique des végétaux. La sélection végétale s’appuie sur de nombreuses techniques, dont toutes n’aboutissent pas à des OGM. La mutagenèse est ainsi couramment utilisée depuis plus de 50 ans, y compris par les organismes de recherche publique, et ses fruits sont exploitables dans tous les modes de production. C’est notamment le cas de l’essentiel des brassicacées (choux, colza…) utilisés en agriculture biologique.

 

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