Un menu bio nécessite moins de surfaces agricoles, d’énergie et émet moins de gaz à effet de serre (étude)

23 juillet 2019 - Eloi Pailloux 
Moins de surfaces et d'énergie nécessaires, moins d'émissions de gaz à effet de serre. Un régime majoritairement bio a un impact moindre sur ces indicateurs environnementaux qu'un régime conventionnel. Solagro aboutit à cette conclusion grâce à son étude Bionutrinet.

L’assiette moyenne des adeptes de produits bio pèse moins lourd sur certains indicateurs environnementaux que celle de ceux préférant une alimentation conventionnelle. Un résultat mis en avant par l’étude Bionutrinet de Solagro dans sa brochure « Le revers de notre assiette », diffusée par l’association depuis le 15 juillet. L’alimentation de 30 000 consommateurs a été décryptée. Le régime des 20 % consommant le plus de bio a été comparé à celui des 20 % en consommant le moins. Les premiers mangent ainsi en moyenne 70 % d’aliments bio, contre moins de 1 % pour les seconds.

Bio, des atouts environnementaux… et un prix

Pour quelles conclusions ? Le régime « bio » entraînerait des consommations d’énergies réduites de 25 %, mais aussi 37 % d’émissions de gaz à effet de serre en moins, tout en nécessitant 23 % de surfaces agricoles en moins. L’association propose plusieurs explications à ces tendances. L’une d’entre elles tient à la part de viande et de produits carnés plus modeste dans le menu « bio » : la part des produits animaux, exception faite de ceux compris dans les plats préparés, représente 77 % des émissions pour les consommateurs conventionnels et 73 % pour les bio. Les produits animaux nécessitent également plus de surface, précise Solagro. Les adeptes du bio s’avèrent, de leur côté, avoir une alimentation nettement plus riche en légumes secs et fruits à coque, et mangent aussi plus de fruits, légumes et huiles végétales.

L’aspect financier n’est pas oublié par l’étude. Les consommateurs bio consacrent une part nettement plus importante (+23 %) de leur budget à leur alimentation. Le coût de cette dernière, observé dans BioNutriNet, a été estimé à 8,8 €/j pour les consommateurs bio et à 7 €/j pour les consommateurs conventionnels. Un surcoût qui correspond à environ 5 % des revenus.

4 commentaires sur “Un menu bio nécessite moins de surfaces agricoles, d’énergie et émet moins de gaz à effet de serre (étude)

  1. C’est franchement curieux de reprendre ces chiffres comme synthèse de l’étude.
    Au delà du Bio ou du non Bio, c’est bien le régime alimentaire qui fait la différence!
    Chacun sait que pour produire un kg de Blé, il faut plus de surfaces en Bio (les rendements sont inférieurs), qu’en conventionnel.
    De même, pour produire 1 kg de porc, il faut 3 kg de céréales en conventionnel et au moins 4 kg en Bio…

  2. C’est franchement curieux de reprendre ces chiffres comme synthèse de l’étude.
    Au delà du Bio ou du non Bio, c’est bien le régime alimentaire qui fait la différence!
    Chacun sait que pour produire un kg de Blé, il faut plus de surfaces en Bio (les rendements sont inférieurs), qu’en conventionnel.
    De même, pour produire 1 kg de porc, il faut 3 kg de céréales en conventionnel et au moins 4 kg en Bio…

  3. De cette étude je retiens que:
    – consommer bio veut dire qu’on va manger moins de viande et plus de proteines végétales bio et donc qu’on diminue les surfaces nécessaires pour produire les proteines animales qu’on consomme moins et donc on préserve mieux l’environnement. Donc il faut consommer bio.

    Mais ne pourrait-t-on pas aussi manger moins de viande et consommer plus de proteines végétales non bio qui sont nettement moins chères que les protéines bio.. Et dans cette hypothèse ce serait encore meilleur pour l’environnement car on aurait besoin d’encore moins de surfaces que dans l’hypothèse précédente compte tenu des différences de rendement entre non bio et bio.

    Dans ces conditions quel serait le scénario le plus favorable à l’environnement sachant qu’il existe des marges de progrés au niveau de l’agriculture conventionnelle pour diminuer l’usage des phytos grace à la génétique et aux produits de bio contrôle.alors que l’agriculture bio a peu de marges de progrés en s’interdisant notamment les progrès de la génétique

    Donc pourrait on en conclure que ce qui est le plus important pour préserver l’environnement ce n’est pas d e consommer bio mais de consommer moins de viande…. Poussé jusqu’au bout, la logique de cette étude ne serait-t-elle pas que tout le monde soit végétalien et n’achète que des protéines végétales non bio mais alors que deviendront nos prairies qui sur le plan environnemental sont très positives ?

  4. De cette étude je retiens que:
    – consommer bio veut dire qu’on va manger moins de viande et plus de proteines végétales bio et donc qu’on diminue les surfaces nécessaires pour produire les proteines animales qu’on consomme moins et donc on préserve mieux l’environnement. Donc il faut consommer bio.

    Mais ne pourrait-t-on pas aussi manger moins de viande et consommer plus de proteines végétales non bio qui sont nettement moins chères que les protéines bio.. Et dans cette hypothèse ce serait encore meilleur pour l’environnement car on aurait besoin d’encore moins de surfaces que dans l’hypothèse précédente compte tenu des différences de rendement entre non bio et bio.

    Dans ces conditions quel serait le scénario le plus favorable à l’environnement sachant qu’il existe des marges de progrés au niveau de l’agriculture conventionnelle pour diminuer l’usage des phytos grace à la génétique et aux produits de bio contrôle.alors que l’agriculture bio a peu de marges de progrés en s’interdisant notamment les progrès de la génétique

    Donc pourrait on en conclure que ce qui est le plus important pour préserver l’environnement ce n’est pas d e consommer bio mais de consommer moins de viande…. Poussé jusqu’au bout, la logique de cette étude ne serait-t-elle pas que tout le monde soit végétalien et n’achète que des protéines végétales non bio mais alors que deviendront nos prairies qui sur le plan environnemental sont très positives ?

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