Une balise miniature pour lutter contre le frelon asiatique, prédateur des abeilles

18 juillet 2018 - Eloi Pailloux 
Quand les techniques d'espionnages se déclinent en apiculture… L'Institut national de la recherche agronomique équipe des frelons asiatiques, qui attaquent les abeilles, de mini-balises pour suivre leurs mouvements. Objectif : repérer leurs nids et les détruire.

C’est au tour des frelons asiatiques de baliser… – Photo université d’Exeter – Peter Kennedy

Le frelon asiatique, ou Vespa velutina, arrivé en France depuis 2004, est un prédateur de l’abeille. Au-delà des dégâts directs, et de la mortalité qu’elle génère, il dessert l’apiculture et l’agriculture dépendant de la pollinisation. Sa seule présence à proximité d’une ruche ralentit la vie de la colonie. Ce qui en fait l’un des facteurs de déclin de l’apiculture…

Les frelons jouent les guides

La meilleure solution pour lutter contre ce prédateur est simple : détruire les nids, le plus tôt possible. Un objectif complexifié par la difficulté de localiser ces nids. L’Institut national de la recherche agronomique (Inra) avance sur une technique originale : équiper les frelons asiatiques d’une balise de téléguidage pour suivre leur trajet de retour vers leur nid. Ou comment combiner science du vivant et technologie miniature.

Un mouchard de 0,28 gramme

Un frelon asiatique peut voler avec une charge représentant jusqu’à 80 % de son poids… Mais même dans cette fourchette, il lui faut un temps d’adaptation en cas de charge importante. Les chercheurs ont donc capturé des frelons « ouvrières chasseuses » postées devant des ruches, et les ont équipés d’une balise de 0,28 gramme. Puis les frelons, pesant eux-mêmes environ 0,35 gramme, ont été habitués, en captivité, à voler avec ce matériel avant d’être relâchés.

Une approche conciliable avec le biocontrôle

« Cette technique est le premier outil permettant de localiser les nids avant l’automne et d’organiser leur destruction précoce », explique l’Inra. Un outil qui ouvre des pistes prometteuses : par exemple, équiper de balises les frelons « fondatrices » au printemps, pour une action rapide avant le développement d’un nid. Ou encore utiliser cette stratégie sur des nids déjà établis, à infecter avec des souches de champignons entomopathogènes parasitant les frelons sans impact pour l’environnement.

20 commentaires sur “Une balise miniature pour lutter contre le frelon asiatique, prédateur des abeilles

  1. Trouver des solutions, c’est bien, les mettre en œuvre sur l’ensemble du territoire, c’est un autre défi! Qui serait susceptible de financer une telle campagne ? Personne. Des alternatives à moindre coût ont été proposées et ne sont pas financées non plus ni même appuyées. Je pense aux pièges sélectifs. Alors imaginer des solutions gadgets à prix exorbitant , si l’INRA n’a que cela a faire, c’est triste. Ce type de technique de recherche du nid ne pourrait éventuellement être utilisé que sur des interventions ponctuelles, on ne peut à l’évidence pas les déployer sur tout le territoire.

    1. C’est en effet du bon sens 🙂
      Mais cette stratégie pourrait permettre, en facilitant leur localisation, une meilleure connaissance des nids de frelons (où et comment sont-ils construits, selon les lieux, les régions, leurs éventuelles faiblesses, etc)… qui sera potentiellement utile à tous !

  2. Trouver des solutions, c’est bien, les mettre en œuvre sur l’ensemble du territoire, c’est un autre défi! Qui serait susceptible de financer une telle campagne ? Personne. Des alternatives à moindre coût ont été proposées et ne sont pas financées non plus ni même appuyées. Je pense aux pièges sélectifs. Alors imaginer des solutions gadgets à prix exorbitant , si l’INRA n’a que cela a faire, c’est triste. Ce type de technique de recherche du nid ne pourrait éventuellement être utilisé que sur des interventions ponctuelles, on ne peut à l’évidence pas les déployer sur tout le territoire.

    1. C’est en effet du bon sens 🙂
      Mais cette stratégie pourrait permettre, en facilitant leur localisation, une meilleure connaissance des nids de frelons (où et comment sont-ils construits, selon les lieux, les régions, leurs éventuelles faiblesses, etc)… qui sera potentiellement utile à tous !

  3. l’idée est bonne ,la mettre en oeuvre c’est autre chose , il y as un peu de promeneurs ,,,les chasseurs en saison , pratiquement plus d’agriculteurs à pieds dans la plaine

  4. l’idée est bonne ,la mettre en oeuvre c’est autre chose , il y as un peu de promeneurs ,,,les chasseurs en saison , pratiquement plus d’agriculteurs à pieds dans la plaine

  5. Bonjour

    Le moyen le plus efficace pour lutter contre les frelons, c’est de s’occuper des abeilles.

    Certes détruire les nids est utile pour faire cesser la prédation sur nos insectes. Depuis 2007, je n’ai pas vu de dégât significatif sur les ruches. Ce qui me chagrine ce ne sont pas les abeilles capturées par les frelons, mais les insectes autres que les abeilles.

    Le premier prédateur des abeilles c’est l’apiculteur qui n’a pas conscience qu’elles besoin de beaucoup de technicité apporté par l’homme pour vivre. Ce ne sont pas les abeilles, mais les apiculteurs qui sont sur un déclin fatal.

    Désolé pour la brutalité de mes propos, mais de temps à autre il faut choquer les mentalités.

    Bon hivernage à tous

  6. Bonjour

    Le moyen le plus efficace pour lutter contre les frelons, c’est de s’occuper des abeilles.

    Certes détruire les nids est utile pour faire cesser la prédation sur nos insectes. Depuis 2007, je n’ai pas vu de dégât significatif sur les ruches. Ce qui me chagrine ce ne sont pas les abeilles capturées par les frelons, mais les insectes autres que les abeilles.

    Le premier prédateur des abeilles c’est l’apiculteur qui n’a pas conscience qu’elles besoin de beaucoup de technicité apporté par l’homme pour vivre. Ce ne sont pas les abeilles, mais les apiculteurs qui sont sur un déclin fatal.

    Désolé pour la brutalité de mes propos, mais de temps à autre il faut choquer les mentalités.

    Bon hivernage à tous

  7. Bonjour cette article est informel mais manque cruellement de références contacts si ce n’est (l’INRAe qui ne répond pas ou ne sait pas vers qui nous orientés) et de précisions sur une commercialisation de cette outil et vers qui pour s’en procuré?
    Dommage depuis juin 2018 c’est en silence sur le sujet assourdissent les apiculteurs.
    Mais que fait le magazine de l’actualité durable ??

  8. Bonjour cette article est informel mais manque cruellement de références contacts si ce n’est (l’INRAe qui ne répond pas ou ne sait pas vers qui nous orientés) et de précisions sur une commercialisation de cette outil et vers qui pour s’en procuré?
    Dommage depuis juin 2018 c’est en silence sur le sujet assourdissent les apiculteurs.
    Mais que fait le magazine de l’actualité durable ??

    1. Bonjour,
      Nous n’avons pas d’information sur la commercialisation (si elle est possible) de ces produits.
      Il semble que ceux-ci soient surtout pour l’instant des outils pour un travail de recherche.
      Pour plus d’informations, je vous invite à vous rapprocher de l’Inrae qui a mené ces travaux.
      Merci pour votre lecture !

    1. Bonjour,
      Nous n’avons pas d’information sur la commercialisation (si elle est possible) de ces produits.
      Il semble que ceux-ci soient surtout pour l’instant des outils pour un travail de recherche.
      Pour plus d’informations, je vous invite à vous rapprocher de l’Inrae qui a mené ces travaux.
      Merci pour votre lecture !

  9. Bonjour,
    Très intéressante cette innovation à laquelle je pensais depuis un moment.
    Apiculteur amateur, je me désole de voir des attaques de FA encore au 20 Novembre en Picardie, par des températures inférieures à 10° C.
    J’en attrape facilement à l’épuisette. J’ai tenté l’astuce d’un collègue apiculteur de leur mettre une goutte de formicide (seul produit disponible sans autorisation) mais l’opération n’a pas été payante puisque j’en vois toujours autan. J’ai alors essayé le petit bout d’éponge attaché en amont de l’abdomen et garni de formicide, en les invitant à monter sur un bâton et en leur donnant de l’élan pour l’envol, ils peuvent emporter des charges lourdes !!
    L’opération a été renouvelée environ 10 fois, mais les colonies sont toujours actives.
    Merci de bien vouloir aider les apiculteurs en leur transmettant votre savoir, formation pour fixer la balise, matériel de perquisition, coût de l’équipement.
    Cordialement

  10. Bonjour,
    Très intéressante cette innovation à laquelle je pensais depuis un moment.
    Apiculteur amateur, je me désole de voir des attaques de FA encore au 20 Novembre en Picardie, par des températures inférieures à 10° C.
    J’en attrape facilement à l’épuisette. J’ai tenté l’astuce d’un collègue apiculteur de leur mettre une goutte de formicide (seul produit disponible sans autorisation) mais l’opération n’a pas été payante puisque j’en vois toujours autan. J’ai alors essayé le petit bout d’éponge attaché en amont de l’abdomen et garni de formicide, en les invitant à monter sur un bâton et en leur donnant de l’élan pour l’envol, ils peuvent emporter des charges lourdes !!
    L’opération a été renouvelée environ 10 fois, mais les colonies sont toujours actives.
    Merci de bien vouloir aider les apiculteurs en leur transmettant votre savoir, formation pour fixer la balise, matériel de perquisition, coût de l’équipement.
    Cordialement

  11. La source de cet article est une étude Anglaise menée en collaboration avec l’Inra de Bordeaux en 2017. L’article conclu en conseillant aux autorités françaises de deployer cette solution le plus rapidement possible.
    Les chercheurs Anglais, eux sont rentres au pays et appliquent cette technique des qu’un frelon est repere. Resultat : pas de frelon a patte jaune en angleterre.
    La Suisse fait pareil.
    En France, biensur qu’on ne va pas faire ca partout d’un seul coup, mais si on le faisait autours des ruchers systematiquement ca ferait reculer le frelon. Reperage —> destruction des nids. Logique, simple et efficace. Les emetteurs coutent 200€ chacun. Certes c’est cher mais ce n’est pas non plus un truc inaccessible a l’echelle d’un pays ou d’un departement.

    Je pense juste qu’on manque de volonté politique et que les chercheurs veulent trouver un moyen de déposer un brevet pour se faire pleins de sous.
    Financer une lutte efficace mais qui ne rapporte pas n’interesse personne, en tout cas pas en France. On a perdu tout esprit d’interet commun.
    Triste, ennervant, scandaleux.

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