Vignes : la diversité des cépages, un moyen de faire face au changement climatique

4 janvier 2018 - Eloi Pailloux 
Trouver, dans les 1100 cépages existants, ceux qui se comportent le mieux dans le cadre des changements climatiques. C'est l'idée que développent l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et l'université d'Harvard, dans une étude publiée le 2 janvier.

Photo Dominique Hessel

Alors que plus de 1100 cépages sont cultivés dans les vignobles de par le monde, leur exploitation est loin d’être homogène. Douze de ces cépages représentent en effet 45 % des surfaces de vigne, avec des déséquilibres encore plus importants sur certaines zones. Notamment en l’Australie, en Nouvelle-Zélande ou en Chine, où le Cabernet-Sauvignon représente 75 % des vignobles du pays.

Des cépages peu utilisés mais adaptés à la sécheresse

Selon les chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et de l’université d’Harvard, c’est pourtant dans la diversité que pourrait se trouver l’avenir de cette culture. En particulier pour faire face au changement climatique, qui imprime déjà son impact sur les vignobles : avancée des dates de vendanges, déficits hydriques accentués, vins plus alcoolisés, moins acides…

Dans la revue Nature Climate Change du 2 janvier 2018, les scientifiques rappellent que certains des cépages peu cultivés s’avèrent mieux adaptés à des climats plus chauds et ont de meilleurs comportements face à la sécheresse. Ils incitent la filière viticole à expérimenter ces variétés, pour évaluer leur potentiel face aux changements futurs. Un axe de travail qui nécessite aussi une adaptation des consommateurs. Ces derniers devraient en effet changer leurs habitudes et accepter de déguster de nouveaux vins issus des cépages moins connus.

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