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Faut-il être provax ou antivax pour les vaches ? C'est la question à laquelle Inrae et ses partenaires scientifiques ont essayé de répondre, en s'intéressant au cas de la diarrhée virale bovine pour les races à viande. L'institut conclue à un intérêt dépendant des systèmes d'élevage.

Par Eloi Pailloux - Publié le 31/05/2022 à 11:30

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Vaccin, ou pas vaccin ? Quels bénéfices et inconvénients d’une politique en faveur du vaccin ? Ces questions ont alimenté les débats les plus animés au cœur de la crise du Covid-19. Elles se posent aussi, dans des termes assez voisins, pour les élevages agricoles. L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, Inrae, s’est penché sur cette problématique pour la filière bovine allaitante, autrement dit pour les troupeaux produisant de la viande. Le groupement de défense sanitaire de Bourgogne-Franche-Comté et l’Institut de l’Élevage ont également participé à ces réflexions.

Diarrhée virale bovine, une maladie qui coûte cher

Les premiers résultats de ce travail ont été révélés début mai 2022. Les partenaires scientifiques se sont intéressés à la diarrhée virale bovine (DVB), une pathologie qui a « d’importantes conséquences économiques » sur les élevages (avortement, mortalité des veaux, pertes de productivité). Le coût est estimé par les chercheurs, dans le cas des vaches Charolaises par exemple, à 113 € par vache, cinq ans après l’introduction du virus dans un troupeau, et ce chiffre monte à 168 € après huit ans. Trois races de vaches, dont la Charolaise justement, ont été suivies, dans trois bassins de production.

Raisonner par systèmes de production

Verdict ? Les résultats s’avèrent différents selon les cas. La vaccination est économiquement intéressante en bassin charolais (vaches Charolaises), mais le bénéfice est quasi-nul en bassin limousin (vaches Limousines) et en bassin Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon (vaches Blondes d’Aquitaine). Les trois systèmes sont pourtant « proches » selon Inrae, avec des vêlages au pâturage comme point commun, notamment. Des travaux sont en cours pour déterminer plus précisément les caractéristiques influençant ces différences. Inrae indique, d’ores et déjà, que cette étude met en évidence l’importance de raisonner au cas par cas, et indique que des outils d’aide au conseil seront diffusés auprès des élevages pour accompagner les éleveurs face à ce type de maladie infectieuse.


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