La mise en avant de l'importance des oméga 3 dans l'alimentation, auprès du plus grand nombre, est relativement récente. La publicité y a grandement contribué. Pourtant, ce sont avant tout les autorités sanitaires qui en font une famille d'acides gras essentiels.
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La famille des oméga 3 regroupe des acides gras indispensables au développement et au bon fonctionnement du corps humain. Et ce ne sont pas seulement les marques d’huiles qui le disent. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) rappelle que notre organisme n’est pas capable d’en fabriquer sans l’apport d’un composé « précurseur », apporté par l’alimentation.
Le précurseur de la famille des acides gras oméga 3 est l’acide alpha-linolénique (ALA), lui-même classé dans cette famille. À partir de ce composé, l’organisme peut synthétiser d’autres acides gras à longue chaîne oméga 3, notamment les acides eïcosapentaènoïque (EPA) et docosahexaènoïque (DHA). Cependant, ce mécanisme ne permet pas de satisfaire complètement les besoins en DHA : le contenu de l’assiette doit combler le manque, souligne l’Anses.
Les oméga 3 sont nécessaires au développement et au fonctionnement de la rétine, du cerveau et du système nerveux. Ils peuvent également avoir des effets bénéfiques dans le domaine cardio-vasculaire, selon l’Anses, qui souligne toutefois que la prévention des maladies cardio-vasculaires repose surtout sur des mesures hygiéniques et diététiques.
EPA et DHA jouent également un rôle dans le fonctionnement cérébral chez l’adulte au cours du vieillissement. Bien qu’encore à confirmer, un effet positif sur le maintien de la santé mentale est également suggéré par certaines études : certains oméga 3 limiteraient les risques de dépression, de démence, d’Alzheimer…
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La principale source de DHA et d’EPA sont les poissons gras comme le saumon, la sardine. Il faut chercher du côté des végétaux pour l’ALA, avec les huiles et graines de colza, de soja, de noix, de lin, de chanvre… Mais on peut aussi retrouver une partie de ces acides gras dans la viande, le lait et les œufs, grâce à une alimentation riche en oméga 3 apportée aux animaux.
Selon l’étude Inca 2 de l’Anses (1), portant sur les habitudes alimentaires des Français sur 2006 et 2007, ces derniers ne consomment pas assez d’acides gras oméga 3, soit deux fois moins que les apports recommandés. Elle rappelle que la consommation d’huiles végétales riches en ALA, telle que les huiles de noix ou de colza, « devrait être quotidienne. »
(1) L’étude Inca 3 a été publiée durant l’été 2017, mais l’analyse par l’Anses des apports comparés aux besoins de l’organisme est encore à paraitre.
Ils sont moins mis en avant que leurs cousins oméga 3. Cela s'explique en partie par le fait que, selon l'étude Inca 2 de l'Anses, les français en consomment juste ce qu'il faut, c'est-à-dire environ 10 grammes par jour. Les oméga 6, et notamment l'acide linoléique, contribuent à maintenir un taux normal de cholestérol sanguin. Comme les oméga 3, l'organisme n'est pas capable de les synthétiser : leur apport passe par l'alimentation. Les huiles de tournesol, de germe de maïs, de soja, d'arachide ou de pépins de raisin sont des sources importantes d'oméga 6.
Certes, l’effet positif des omégas 3 est connu mais de là à acheter des produits qui vantent les omégas 3… Vous devriez plutôt sortir les quantités de lait ou de viande enrichis aux omégas 3 qui faudrait ingurgiter pour obtenir la quantité suffisante!
En fait, ce qui se passe, c’est tout simplement que ces produits aux oméga 3 ne servent à rien!!! Il suffit de manger chaque semaine une sardine (et éventuellement quelques noix) pour avoir la bonne dose correspondant à nos besoins.
Donc, vous l’avez compris, votre article laisse penser que ce n’est pas un argument marketing et je ne peux y souscrire!!!