Publicités télévisées et lutte contre l’obésité infantile : marche arrière du gouvernement

17 juillet 2008 - La rédaction 

Ce sont pas moins de 22 associations (consommateurs, malades, parents d’élèves, familles, enseignants, responsables de restauration, maîtres cuisiniers,…) qui viennent d’interpeller le ministère de la Culture pour lui demander de cesser ses entraves à la mise en place des mesures de protection des enfants annoncées par le ministère de la Santé en février dernier. Ces mesures visaient à lutter contre la progression de l’obésité infantile et à compléter les actions en matière d’amélioration de qualité nutritionnelle des aliments. class=

Dans le domaine du marketing télévisé, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé demandait en février dernier à l’industrie agroalimentaire et aux régies publicitaires des engagements pour cesser la diffusion des publicités pour les produits les plus gras, salés ou sucrés aux heures de grande écoute des enfants. Mais selon l’association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), « contre toute attente, la direction du développement des médias au sein du ministère de la Culture a rédigé, avec les seules régies publicitaires, une charte pour faire barrage à ce projet d’encadrement de la publicité ». Pour la CLCV, cette charte « sacrifie tout projet d’encadrement publicitaire au profit d’une liste à la Prévert de mesurettes sans intérêt ».

C’est la raison pour laquelle le collectif des 22 associations et fédérations, ainsi que plus de 1500 médecins, nutritionnistes, pédiatres et scientifiques lancent un cri d’alarme et demandent :
– que le Gouvernement reconnaisse la gravité de l’épidémie d’obésité en France,
– que soit confirmée au niveau interministériel la prééminence du ministère de la Santé sur ce dossier,
– que les professionnels de l’agro-alimentaire et des régies publicitaires présentent leurs propositions au ministère de la Santé, à l’exclusion de toute autre instance.

L’association de consommateurs CLCV met en garde : « dans le cas où les industries alimentaires, les régies publicitaires et le ministère de la Culture décideraient de maintenir en l’état cette charte notoirement insuffisante, nous demanderons à ce que l’on tire la conclusion de l’échec des tentatives d’autorégulation, et que sans plus tarder les mesures annoncées par la ministre de la Santé soient mises en place par la Loi ».

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