Au bureau, les produits bio et locaux se font attendre à la pause déj’

8 novembre 2018 - Laure Hänggi 
Une étude de l'observatoire du bureau responsable, rendue publique le 7 novembre 2018, s'intéresse au sujet de l'alimentation dans la restauration collective. Les résultats témoignent de la forte attente des salariés quant à un accès à des produits durables et responsables.

Avec 3,8 millions de repas servis chaque jour, la restauration collective est un thermomètre de choix pour sonder l’évolution des pratiques et des attentes en matière d’alimentation. Une étude (1) de l’Observatoire du bureau responsable, publiée le 7 novembre, prend la température des habitudes alimentaires dans les cantines d’entreprises en matière de responsabilité et de durabilité.

Priorité donnée au bio et au local

Selon le document, près d’un salarié sur cinq ayant répondu à l’enquête déclare un régime alimentaire spécifique : allergie, sans-gluten, végétarisme… Le régime flexitarien, consistant à diminuer la consommation de viande et de poisson sans l’abolir totalement, connaît « une progression significative ». Si seul un tiers des répondants affirme se voir proposer des plats sans gluten, végétariens ou végétaliens, l’étude note que les cantines proposent désormais de manière majoritaire les viandes et les accompagnements de manière séparée. Mais peu de produits de substitution trouvent leur place au self.

L’écart entre l’offre et la demande est plus important pour les produits bio. Leur intégration est pourtant la priorité énoncée par 44 % des répondants. Or, ils ne sont qu’un quart à se voir proposer des plats composés de produits issus de l’agriculture biologique… venant en majorité de l’étranger.
Quant aux produits locaux, si la démarche peine encore pour les fruits, l’offre en légumes croît davantage. Les sites les plus engagés atteignent ainsi les 60 % de légumes origine France. La marge de progression demeure conséquente, trois quarts des plats servis n’étant pas composés de produits locaux.

Des salariés en attente d’information

L’étude souligne enfin le fait que deux tiers des personnes interrogées n’ont jamais bénéficié d’une sensibilisation à ces enjeux au travail. Ils sont pourtant 83 % à exprimer une forte attente d’information sur la question de l’alimentation saine et durable. 41 % estiment d’ailleurs que la direction des entreprises est l’acteur privilégié pour concrétiser ces démarches.

(1) 812 réponses d’organisations de toutes tailles et secteurs ont été comptabilisées. 70 % ont été formulées par des femmes. 4 salariés répondants sur 10 ont accès à une cantine et 2 supplémentaires aimeraient bien y avoir accès.

(photo Marianne Casamance)

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