“Les AOC prêtes à intégrer davantage l’environnement dans leurs cahiers des charges”

20 janvier 2005 - La rédaction 

L’Inao (Institut national des appellations d’origine) regroupe quatre comités nationaux répartis par secteur : vins et eaux-de-vie, produits laitiers, IGP (Indications géographiques protégées) et produits autres. Il y a six ans, chacun de ces comités a affiché sa volonté de se démarquer de l’agriculture raisonnée. L’idée étant d’identifier les points clés qui au sein des appellations permettent de prendre davantage en compte l’environnement. Mais cette position a évolué depuis, les instances prenant conscience de la complémentarité avec le référentiel. “L’idée n’est pas de réinventer un texte qui a déjà trouvé un consensus, explique Alexandra Ognov, chargée de mission au service d’appui technique de l’Inao, mais bien de cerner de façon spécifique pour chaque production les

Alexandra Ognov, chargée de mission du service d’appui technique de l’Institut national des appellations d’origine.

mesures du référentiel agriculture raisonnée qui peuvent être directement liées à la qualité des terroirs d’AOC.” Ainsi, les comités nationaux des produits laitiers et des produits agro-alimentaires se sont penchés sur le dossier à l’automne 2004. Ils ont défini au sein du référentiel “agriculture raisonnée” les exigences communes ou spécifiques aux appellations. La consultation des différents syndicats d’appellations se fera courant 2005. Le comité national des vins et eaux-de-vie s’est engagé collectivement plus tôt. Début 2004, il a recensé une série de mesures techniques, propres à une meilleure gestion du terroir pour l’ensemble des appellations : limiter le lessivage des produits phytosanitaires dans le sol, pratiquer l’enherbement inter rang, utiliser moins de désherbants… Les consultations sont actuellement en cours afin de définir les mesures complémentaires propres à chaque appellation. Car les exigences diffèrent selon les vignobles. Chacun se positionnera ensuite pour arrêter des mesures phares respectant l’environnement pour sa propre appellation. “Il est toutefois encore trop tôt pour savoir si ces actions environnementales seront définies individuellement dans chaque décret, du sur mesure en quelque sorte, ou si un décret transversal sera rédigé”, précise Alexandra Ognov.

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