SIA2019 – Quand le bio n’est pas une fin en soi, mais le carburant d’un projet

1 mars 2019 - Eloi Pailloux 
Année après année, les exploitations bio se multiplient en France. Si, pour certains agriculteurs, le label est une finalité, d'autre en font un outil, dans le cadre de projets plus poussés. Les Trophées de l'excellence bio ont distingué deux d'entre eux, le 28 février au Salon de l'agriculture.

Florent Guhl (Agence Bio), Éric Campos (Crédit Agricole) et Cécile Ostria (FNH), lors de la remise des Trophées de l’excellence bio.

Pour certaines exploitations, la conversion n’est pas une fin en soi, mais plutôt un levier actionné dans le cadre d’un projet plus vaste. C’est ce type de démarche que les Trophées de l’excellence bio cherchent à distinguer. Le palmarès de la sixième édition a été rendu public le 28 février lors du Salon de l’agriculture.

Herboristerie et élevages

Les deux lauréats illustrent la capacité des porteurs de projets à dépasser la « simple » étiquette bio. La Ferme des Cochets (Vendée) joue sur plusieurs tableaux : circuits courts et biodiversité. Les chèvres et vaches de races locales contribuent à la préservation de la faune, la flore et la qualité de l’eau des nombreux canaux encadrant les prairies. Le second projet primé est une herboristerie créole de Martinique. Les « infusettes » à base de plantes médicinales valorisent la biodiversité tropicale « made in France ». Ces deux projets remportent 6000 €.

Une dynamique nationale

Pour Cécile Ostria, présidente du jury et directrice générale de la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), la dynamique bio gagne tout le territoire : « Toutes les régions étaient représentées au sein des 74 candidatures reçues. » Les deux lauréats du jour rejoignent leurs 20 prédécesseurs au palmarès des Trophées de l’excellence bio. « Nous nous sommes retournés sur ces précédents projets, pour constater qu’ils étaient tous encore en route, glisse Éric Campos, directeur RSE du Crédit Agricole, co-organisateur du concours avec l’Agence Bio. C’est un indicateur important pour nous : on peut innover et prendre des risques en bio, tout en restant économiquement solide. »

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