Le maïs doux séduit les papilles… et les yeux des consommateurs. Ce grain jaune, goûteux et juteux, réveille les salades estivales. Au cœur d’une filière jeune, bien organisée, le maïs doux pousse principalement dans le sud-ouest de la France. C’est aussi là qu’il est mis en boite.
Contrairement au maïs grain, l’épi de maïs doux n’est pas récolté à maturité encore juteux, tendre et bien sucré.
Sur les étals des grandes surfaces, le maïs doux représente plus de 25 % des légumes de conserve, devant les haricots verts et les pois. Ces grains jaunes sont désormais consommés à toutes les sauces, chauds ou froids. Peu calorique, riche en vitamines, en fibres et en minéraux, cet aliment est avant tout apprécié pour son côté craquant et juteux. Pour aboutir à cette texture, rien n’est laissé au hasard : du choix de la parcelle à la rapidité de transformation en passant par la technicité de l’agriculteur. Contrairement au maïs grain, destiné avant tout à l’alimentation animale, l’épi de maïs doux n’est pas récolté à maturité. Il est cueilli quand le grain contient encore plus de 75 % d’eau et ce, pour qu’il reste, juteux, tendre et bien sucré au moment de la dégustation.
22 500 ha de maïs doux sont cultivés en France par 800 producteurs.
Les 22 500 ha de maïs doux cultivés en France par 800 producteurs le sont principalement dans le Sud-Ouest, là où soleil et pluviométrie conviennent parfaitement à cette céréale. Logiquement, les outils industriels se sont installés au pied des parcelles. L’Aquitaine compte à elle seule sept usines de transformation. Une localisation qui permet un conditionnement rapide des grains de maïs : dans les 6 heures qui suivent la récolte. Cette rapidité de process assure la fraîcheur et le croquant des grains, conditionnés sous vide, sans additif ni agent conservateur. Une logistique qui impacte positivement la filière maïs doux : moins de kilomètres parcourus entre le champ et l’usine, c’est aussi moins d’émissions de gaz à effet de serre. Les variétés de maïs doux sont plus tolérantes aux aléas climatiques, à la sécheresse et moins gourmandes en eau et en engrais. Des atouts qui font de cette production une culture durable.
Jean-Paul Lataste, producteur de maïs doux dans les Landes
“Pour produire un maïs doux de qualité, la technicité de l’agriculteur joue tout autant que le choix de la parcelle. celle-ci doit être plate, accessible, irriguée, drainée et fertilisée si besoin.”
Si 80 % des tonnages récoltés sont mis en boite, les autres 20 % sont congelés. Les volumes produits en France ne séduisent pas seulement les consommateurs français puisque 75 % de la production nationale est exportée : dans les pays du Nord de l’Europe (Allemagne, Suède, Royaume-Uni, Belgique) mais aussi en Espagne et en Italie.